Membre d'une famille de sept enfants, Wesli grandit en Haïti dans une famille pauvre. Son père est musicien.
En 1991, à la suite du coup d’État militaire qui met fin au gouvernement de Jean-Bertrand Aristide, Wesli embarque dans un « boat-people » avec ses parents pour échapper à la violence qui règne dans son pays. Il reste un an dans un camp de réfugiés dans la baie de Guantanamo et vit ensuite dans l'un des bidonvilles de Port-au-Prince.
Des Antilles à la France
Wesli s’engage dans le quatuor d’afro-roots Jazz4ever avec lequel il se produit dans plusieurs salles de spectacles et bars en Haïti. Par la suite, il continue de se produire en spectacle et voyage aux Antilles et en France avec la compagnie Kreyol Mizik. Puis il se joint au groupe de musique soul So Kute, avec lequel il enregistre un album, ce qui lui permet de partir en tournée en Haïti et en Amérique du Nord.
En 2003, Wesli rencontre la chorégraphe du Cirque du Soleil : Debra Brown[4]. Wesli est alors engagé pour assurer les tournées internationales de différents spectacles multidisciplinaires et de cirque en tant que musicien et directeur musical.
Il collabore également à la réalisation et à la composition de l’album de :
Senaya (Garde la tête haute, 2005)[5] nommé aux Juno Awards dans la catégorie « Meilleur album francophone de l’année 2006 »[6].
Sara Rénélik (Aube, 2006) nommé aux prix de musique folk canadienne dans la catégorie « Meilleure artiste solo de Musique du Monde » en 2007[7].
Artiste indépendant, il crée son propre label discographique en 2006 sous le nom de WUP (Wes Urban Productions)[1].
Wesli et le Wesli Band
En 2007, Wesli s'entoure de musiciens de différents pays et forme le groupe Wesli Band à Montréal. Wesli Band est un mélange de musiques du monde, afrobeat, hip-hop, soul, rara et musique racine (Haitian roots music)[3].
Le Wesli Band est conçu comme un groupe engagé. Wesli s'exprime ainsi : « avec ma musique, je veux juste apporter quelque chose de très utile et de très constructif dans la société. C’est ça, la musique. La mienne est très engagée et elle est inspirée du combat de tous les jours et de mon vécu assez rough en Haïti »[8]. Avec son groupe, Wesli s'est produit sur plusieurs scènes festivalières au Canada dont le Festival international de jazz de Montréal[9], les FrancoFolies de Montréal, les Concerts Campbell, le Festival d’été de Québec, Afrikadey! à Calgary, la Franco-Fête et le Small World Festival de Toronto, le Folk Music Festival de Vancouver, le Festival du Voyageur de Winnipeg, le festival Sunfest de London (Ontario), le Festival musique du bout du monde de Gaspé.
En , Wesli sort son premier album intitulé Kouraj (album de 14 pistes ; autoproduit et réalisé par Wesli lui-même, qui témoigne de la misère qui perdure en Haïti et dans plusieurs pays des Antilles, de l’Afrique et d’ailleurs. Les compositions intègrent des percussions haïtiennes (Manman tambou, Segon, Kata…), des instruments africains (Kora, Balafon, Calebasse, Talking Drum…) et des solos de guitares et de saxophones. Kouraj obtient un certain succès et emmène le groupe en tournée à travers au Canada et en Haïti[10]. Avec ce premier album, Wesli a notamment joué en première partie de grands noms de la scène musicale, notamment à Montréal avec Magic System (en 2009)[11] et Tiken Jah Fakoly (en 2011)[12] à l’Olympia ainsi qu’Alpha Blondy au Métropolis (en 2011)[13].
En 2010, Wesli remporte le Prix Babel Med Music[14] à Marseille, en France. En 2011, le groupe showcase à New York à l’APAP (Global Performing Arts Marketplace and Conference)[15] ainsi qu’à Montréal dans le cadre du festival Vitrine-Conférence de musique du monde Mundial Montréal[16].
Fin 2011, Wesli lance son deuxième album intitulé Liberté dans le noir (album de 17 pistes ; autoproduit et réalisé par Wesli lui-même) auquel ont collaboré Mes Aïeux, Radio Radio, Paul Cargnello, Boogat, Karma Atchykah ainsi que Tiken Jah Fakoly.