L'appareil accidenté est un bi-turbopropulseur de type ATR 42-320, immatriculé YV1010, qui a effectué son premier vol en 1994. L'avion a été acheté par Conviasa en septembre 2006, après avoir d'abord servi chez Gill Airways(en) avant d'être vendu à Air Wales. Au moment de l'accident, il cumulait plus de 25 000 heures de vol et 27 000 cycles (décollages/atterrissages).
Accident
L'équipage a signalé des problèmes de contrôle de l'appareil peu de temps avant l'atterrissage sur la piste 07 de l'aéroport international Manuel Carlos Piar, à Ciudad Guayana. Des témoins au sol ont déclaré que l'avion a heurté des lignes électriques à 09h59, heure locale, avant de s'écraser dans une zone industrielle située à environ 11 km au sud-ouest de l'aéroport. Des ouvriers, travaillant dans une aciérie à proximité, et de nombreux pompiers ont extrait les survivants de l'épave en flamme.
Conséquences
Le président vénézuélien Hugo Chávez a décrété trois jours de deuil national après l'accident.
À la suite de l'accident, l'autorité de l'aviation civile de Trinité-et-Tobago(en) a suspendu tous les vols de Conviasa dans ce pays. Après la suspension, on s'inquiétait du fait que des résidents trinidadiens soient bloqués sur l'île de Margarita. Conviasa était alors, en 2010, la seule compagnie aérienne à proposer des vols directs reliant Trinité-et-Tobago à l'île de Margarita, avec deux ou trois vols par semaine.
Le , quatre jours après le crash, le gouvernement vénézuélien a suspendu tous les vols de Conviasa, afin de procéder à un examen technique de la flotte de la compagnie aérienne. Celle-ci a déclaré que la suspension temporaire de ses vols resterait en vigueur jusqu'au , et que pendant cette période, les passagers seraient transportés par des vols d'autres compagnies aériennes.
Le , le ministère des Transports maritimes et aériens du Venezuela a déterminé que la cause la plus probable de cet accident est un dysfonctionnement du système d'avertissement centralisé de l'équipage (CCAS/CAC), notamment avec l'activation erronée de l'alarme avertissant d'un décrochage en vol.
Parmi les facteurs contributifs, on peut compter des déficiences dans la gestion des ressources de l'équipage, la perte de conscience de la situation par les deux pilotes, une coordination insuffisante lors du processus de prise de décision pour faire face à une situation anormale en vol, ainsi que l'absence de réaction face à l'avertisseur de décrochage et la mauvaise manipulation des commandes de vol lors la phase finale de l'atterrissage.
Le vol a été effectué avec le système d'alerte de décrochage activé et les gouvernes de profondeur découplées, deux conditions anormales qui ont nécessité un effort constant de la part du commandant de bord pour maintenir le contrôle de l'avion. La mauvaise gestion du contrôle de l'avion durant la phase finale du vol a conduit le commandant à déployer de gros efforts pour le contrôler avant l'impact final.
Le niveau de compétences émotionnelles et cognitives déficient du commandant, son manque de leadership et ses erreurs de jugement l'ont conduit à prendre des décisions déraisonnables dans les derniers instants du vol. Les deux pilotes ont également montré de la confusion, une mauvaise coordination de leurs actions dans le cockpit, de graves problèmes de communication, un manque de connaissance des différents systèmes de l'avion et une perte de conscience de la situation.