Voitures à compartiments ex-Prusse de la SNCBVoiture à portières latérales (ex Prusse)
Voiture ex-Prusse rachetée en Belgique par une association allemande
Les voitures à compartiments ex-Prusse de la SNCB désignent un grand nombre de voitures à portières latérales, sans intercirculation, à trois essieux et caisse en bois tôlée des chemins de fer prussiens attribuées à la Belgique dans le cadre des réparations après la Première Guerre mondiale. HistoriqueLes Chemins de fer d’État de la Prusse (KPEV) mirent en service, à partir de 1878, 40 000 voitures unifiées à compartiments et portières latérales. La plupart de ces voitures possédait trois essieux et était dotée d'une ou plusieurs toilettes. Les exemplaires les plus récents étaient tous dotées de couloirs intérieurs et de toilettes ; les voitures construites à partir de 1904 étaient dotées d'un toit bombé. La production de ces types de voiture prendra fin au début des années 1920. Utilisées sur toutes les catégories de trains de voyageurs, elles furent remplacées à partir de la fin du XIXe siècle par des voitures à bogies à portières latérales sans intercirculation pour les trains express, et à portes en bout avec intercirculation pour les trains directs et internationaux. Cession à la BelgiqueRéparations de guerrePrès de 1 000 voitures prussiennes à trois essieux et portières latérales sont arrivées en Belgique. La plupart fut utilisée par les Chemins de fer de l’État belge, future SNCB. La Compagnie du Nord - Belge et le Chemin de fer Malines - Terneuzen possédaient également des voitures de ce type en quantités importantes. À la SNCB, elles étaient numérotées entre 53 000 et 56 000 et comprenaient les types BC3 Pr 07, BC3 Pr 10, BC3 Pr 11, C3 Pr 04, C3 Pr 07 et C3 Pr 11. UtilisationCes voitures, souvent assemblées en rames complètes, furent utilisées en service régulier jusque dans les années 1960. Modernes et relativement confortables au moment de leur arrivée en Belgique, elles se distinguaient défavorablement des voitures GCI, construites en Belgique, car elles n'étaient pas pourvues de l'intercirculation, contrairement aux GCI. Après la seconde guerre mondiale, d'autres voitures du même type se retrouvèrent en Belgique, abandonnées par les Allemands ou capturées par les Alliés. La plupart seront néanmoins restitués à l'Allemagne de l'Ouest vers 1950. Les petites séries et les voitures construites au XIXe siècle furent retirées du service en premier. L'arrivée des premières voitures métalliques de la SNCB (L, K1 et M1) dans les années 1930 ne permit pas de radier les voitures prussiennes les plus récentes. TransformationsDans les années 1930, la généralisation du frein continu permettra la suppression de la vigie surélevée du serre-freins. Les voitures d'origine avaient le défaut de ne pas permettre la circulation d'un bout à l'autre de la voiture en raison de la présence de cloisons et des cabinets de toilette[1]. En Belgique, l'aménagement intérieur fut réarrangé avec la suppression du second cabinet de toilette des voitures de troisième classe au profit d'un passage muni d'un banc transversal[2] et le percement d'une porte supplémentaire[3] à travers la cloison. Comme pour de nombreuses voitures belges, la suppression de la troisième classe en 1956 ne signifia pas la disparition des banquettes en bois. Les anciennes voitures de troisième classe furent surclassées tandis que les anciennes première et deuxième classe devinrent l'actuelle première classe. En fin de carrière, un certain nombre de voitures sera déclassé en seconde classe. Fin de carrièreAu début des années 1960, les voitures prussiennes et GCI constituaient toujours une part importante des effectifs malgré leur caisse en bois, peu résistante. L'arrivée de nouvelles voitures pour trains locaux et semi-directs (M2, M3, K2 et K3) ainsi que des autorails permit finalement à la SNCB de se débarrasser de ses dernières voitures en bois utilisées en service régulier. De nombreuses voitures ex-Prusse et GCI furent alors démolies[3] ou brûlées ; d'autres bénéficieront d'un sursis, converties en voitures de service ou en bâtiments de service. Les dernières voitures prussiennes et GCI ont été utilisés comme réserve pour les trains militaires jusqu'en 1972, à une époque où celles restées en Allemagne avaient été retirées du service depuis longtemps ; plusieurs furent alors revendues à des associations de préservation. Umbauwagen et Reko-wagenAprès la Seconde Guerre Mondiale, tant en Allemagne de l'Est qu'en Allemagne de l'Ouest, les voitures de ce type ont été transformées en profondeur en ne conservant que le châssis d'origine. En Allemagne de l'Ouest, les voitures modernisées (umbauwagen (de)) ont été retirées du service des voyageurs au milieu des années 1980 tandis que celles reconstruites en Allemagne de l'Est (reko-wagen (de)) étaient encore utilisées dans les années 1990. PréservationSeul un faible nombre de voitures sur les 40 000 exemplaires construits étaient encore disponibles en Allemagne lorsque des associations de passionnés entreprirent de préserver des voitures à compartiments prussiennes et il n'était pas aisé, avant la chute du rideau de fer, d'acquérir des exemplaires encore en bon état en Pologne. La mise au rebut des dernières voitures utilisées par la SNCB en 1972 fut une aubaine pour les associations allemandes qui rachetèrent plusieurs voitures afin de les restaurer en Allemagne. ListeLes voitures suivantes, d'origine SNCB, sont préservées : AB3 Pr 10Également désignées B3 Pr 10.
C3 Pr 04
C3 Pr 07 et C3 Pr 11
Notes et références
Voir aussiArticles connexes
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