La Voïvodie de Sandomir, ou de Sandomierz (en polonais : Województwo Sandomierskie, en latin : Palatinatus Sandomirensis) était une unité administrative et de gouvernement local ayant existé en Pologne du XIVe siècle jusqu'aux partages de la Pologne en 1772-1795. Elle faisait partie de la région de Petite-Pologne et de la province de Petite-Pologne. À l'origine, la voïvodie de Sandomir couvrait également la région de Lublin ; mais, en 1474, ses trois comtés les plus orientaux furent réorganisés en voïvodie de Lublin. Au XVIe siècle, la voïvodie de Sandomir comptait 374 paroisses, 100 bourgs et 2586 villages.
La voïvodie de Sandomir était basée sur la ziemia de Sandomir, auparavant le duché de Sandomierz. Le duché de Sandomierz fut créé en 1138 par le roi Boleslas III Bouche-Torse, qui dans son testament divisa la Pologne en cinq principautés — celle ayant Sandomir pour capitale fut attribuée à son fils, Henri de Sandomierz.
Zygmunt Gloger, dans sa monumentale Géographie historique des terres de l'ancienne Pologne, donne une description détaillée de la voïvodie de Sandomir :
Le duc Boleslas III Bouche-Torse, avant sa mort en 1138, divisa la Pologne entre ses quatre fils, donnant à Henri le pays de Sandomir ainsi que le pays de Lublin. Le duché de Sandomir fut ainsi créé (...)
Sous le règne de Wladyslaw Lokietek, le duché fut transformé en une grande voïvodie. En 1471, le pays de Lublin en fut séparé (...) La superficie de la voïvodie de Sandomierz était de 467 miles carrés, avec 374 paroisses catholiques romaines, 100 villes et 2 586 villages. En 1397, la rive gauche de la province fut divisée en trois comtés : Sandomir, Radom et Chęciny. Au début du XVIe siècle, la voïvodie comptait 9 comtés : Sandomir, Wiślica, Checiny, Opoczno, Radom, Szydłów, Stezyca, Pilzno et Tarnów. À la fin du XVIe siècle, le comté de Tarnów fut annexé par le comté de Pilzno, tandis que le comté de Szydłów fut divisé entre Wislica et Sandomir (...)
Le sol dans la partie nord de la voïvodie était sablonneux, tandis que dans le centre et le sud, il était très riche. Dans la région d'Opatów, l'on produisait un blé célèbre, appelé sandomierka ou opatowka. Il y avait aussi de grandes forêts, ainsi que des gisements de marbre, de cuivre, de fer et de chaux (...) Les principaux châteaux se trouvaient à Chrobrze, Osiek, Iłża, Chęciny, Janowiec nad Wisłą. Les monastères les plus importants se trouvaient à Lysa Gora, Sieciechów, Opatów, Wachock et Koprzywnica.
La voïvodie de Sandomir fut proposée à la recréation en 1939, au sein de la Deuxième République polonaise, ce qui n'a finalement jamais eu lieu en raison de l'invasion nazie et soviétique de la Pologne en septembre 1939. L'idée de recréer la voïvodie de Sandomir provenait du ministre de l'Industrie et du Commerce Eugeniusz Kwiatkowski, et elle était directement liée à la création de l'un des plus grands projets économiques de la Pologne de l'entre-deux-guerres, Région industrielle centrale. Ce territoire devait couvrir le centre-sud de la Pologne et aurait très probablement dû être créé vers la fin de 1939. Sa superficie projetée était de 24 500 kilomètres carrés et il devait inclure 20 ou 21 powiats.