Viveca LindforsViveca Lindfors
Viveca Lindfors en 1957.
Elsa Viveca Torstensdotter Lindfors[1],[2], dite Viveca Lindfors, est une actrice suédo-américaine, née le à Uppsala (Suède) et morte le dans la même ville. BiographieEnfance et formationElsa Viveca Torstensdotter Lindfors naît le à Uppsala, dans le comté d'Uppsala[3]. Fille unique[4], son père, Axel Torsten Lindfors (sv) (1884-1960), est officier[5] et sa mère, Karin Emilia Therese (née Dymling, 1895-1971), artiste peintre[1],[6],[7]. Au début des années 1920, avec ses parents, elle déménage à Stockholm[8], où son père travaille en tant qu'éditeur de lives d'art et directeur d'un centre de librairie[9]. À cinq ans, elle y est inscrite à l'école de ballet de Jeanna Falk[8]. Adolescente, elle fréquente l'école privée pour filles (sv)[8]. En 1938, elle se forme à l'école du théâtre dramatique royal à Stockholm[2] pendant trois ans[1],[10]. Elle y fait ses débuts au théâtre[11]. CarrièreDébutsEn 1939, Viveca Lindfors joue pour la première fois dans la pièce de théâtre Anna Sophia Hedvig[8]. L'année suivante, avec ses camarades de classe Eva Henning, Anders Ek et Bengt Ekerot[12], elle participe à la pièce Diana går på jakt mise en scène par Hampe Faustman, au théâtre Nya (sv) dans lequel sa performance est saluée par la critique[8]. En 1940, elle apparaît en femme de ménage dans son premier film Snurriga familjen d'Ivar Johansson[13]. En 1941, elle décroche le rôle principal dans I paradis… de Per Lindberg, où elle apparaît debout, nue, sur un rocher pendant quelques secondes, avant de plonger dans les vagues[14]. Entre 1941 et 1942, elle est employée au théâtre dramatique, où elle est remarquée grâce aux rôles de mariée dans les pièces Noces de sang (Blodsbröllop) de Federico García Lorca (1944) et La Nuit des rois (Trettondagsafton) de William Shakespeare (1946)[10]. Dès 1942, elle se voit proposée des rôles similaires dans La Clinique jaune (Gula kliniken) d'Ivar Johansson, La Femme en noir (Anna Lans, 1943) de Rune Carlsten, Brödernas kvinna (1943) de Gösta Cederlund et surtout Appasionata (1944) d'Olof Molander[8]. Ce dernier film est projeté dans plusieurs pays, dont le Danemark et les États-Unis qui, celui-ci, émerveillés par le travail et surtout la beauté de Viveca Lindfors, lui ouvre les porte à Hollywood[8]. HollywoodEn 1946, Viveca Lindfors quitte son pays pour Hollywood, aux États-Unis, et y signe un contrat avec Warner Bros.[11], le [15]. Son premier film américain s'intitule Night Unto Night de Don Siegel, avec l'acteur Ronald Reagan[11], dont le tournage débute en septembre aux Warner Brothers Burbank Studios[16]. Ce film n'est encore distribué dans aucune salle. En , elle se montre malheureuse sur la couverture du magazine Life[17] qui relate sa « triste histoire » du fait que, même si elle a « une belle maison — dans le quartier de Tarzana (Los Angeles), deux enfants adorables et 2 000 dollars par semaine », qu'« elle en a marre » d'Hollywood et qu'elle souhaite « retourner dans son pays ou faire du théâtre »[18]. Le film sort finalement, le [19]. En , elle est choisie pour endosser les costumes de la reine Margaret, avec Errol Flynn dans le rôle-titre des Aventures de don Juan (The Adventures of Don Juan, 1948) de Vincent Sherman[20]. En 1950, elle se joint aux actrices Margaret Sullavan et Wendell Corey avec qui elle incarne la dessinatrice pour La Flamme qui s'éteint (No Sad Songs for Me) de Rudolph Maté. En 1951, elle partage l'affiche avec Ralph Meeker dans Quatre dans une jeep (Die vier im jeep) de Leopold Lindtberg et Elizabeth Montagu. BroadwayEn 1952, son mari Don Siegel l'intègre au tournage de la comédie romantique No Time for Flowers dans le rôle d'une jeune fille qui, travaillant pour le gouvernement, tombe sous le charme d'un espion. La même année, elle déménage à New York[2]. Elle apparaît à la télévision, dans un épisode de la série télévisée Studio One. En 1955, elle tient le rôle-titre Anastasia, une femme qui prétendait être la fille disparue du tsar Nicolas II, au Broadway. En 1959, elle apparaît dans un épisode de la série de western Rawhide, avec Clint Eastwood, sur la chaîne CBS. En 1960, elle est la grande prêtresse, Eleilat, aux côtés d'Elana Eden et Stuart Whitman, dans le péplum L'Histoire de Ruth (The story of Ruth) d'Henry Koster, une adaptation du livre de Ruth, de l'Ancien Testament[21]. En 1961, elle est choisie pour le rôle d'Inès Serrano dans le film Huis clos (No Exit, 1962) de Tad Danielewski, adapté de la pièce éponyme de Sartre par George Tabori et Orson Welles[22], pour lequel Viveca Lindfors et Rita Gam partagent le prix d'Ours d'argent de la meilleure actrice au 12e festival du film de Berlin[1]. La même année, elle part aux studios britanniques Hammer pour interpréter la sculptrice Freya Neilson dans le film de science-fiction britannique Les Damnés (The Damned) de Joseph Losey[13]. En 1962, elle apparaît à la télévision, dans le téléfilm The Paradine Case d'Alex March.
Dans les années 1980, elle participe à des films d'horreur dans des rôles secondaires tels que La Main du cauchemar (The hand, 1980) d'Oliver Stone, Creepshow (1982) de George A. Romero — dans séquence Father's Day et Silent Madness (1984) de Simon Nuchtern, dans lequel elle remplace Shelley Winters, qui s'est retirée juste avant le tournage pour de raisons du conflit salarial[25],[26], ainsi qu'à la comédie romantique Garçon choc pour nana chic (The Sure Thing, 1985) de Rob Reiner. Côté télévision, elle apparaît, en 1982, comme voyante devant Joan Collins dans un épisode du feuilleton Dynastie[27] et, en 1989, comme la tante Hannah von Frankenstein, rôle principal de la série de comédie familiale La Tante de Frankenstein. En 1990, elle est invitée à incarner la professeure de danse de Becca dans un épisode intitulé La Dernière Danse (Save the Last Dance for Me) de la série Corky, un adolescent pas comme les autres (Life Goes On), pour lequel elle obtient le prix de la meilleure actrice invitée dans une série télévisée dramatique à la 42e cérémonie des Primetime Emmy Awards, ayant lieu en [28],[29]. En 1994, elle est choisie pour interpréter la scientifique Catherine Langford, fille du professeur Langford, l'archéologue qui découvre la porte des étoiles, aux côtés de Kurt Russell et James Spader, dans le film de science-fiction Stargate, la porte des étoiles (Stargate) de Roland Emmerich[1]. MortViveca Lindfors retrouve, en , sa ville natale, Uppsala, pour une tournée dans la pièce In Search of Strindberg[1]. Elle y meurt le , à l'âge de 74 ans, à la suite des complications de la polyarthrite rhumatoïde, et est enterrée dans le cimetière Gamla d'Uppsala (en)[1],[2]. Vie privéeViveca Lindfors est mariée quatre fois, et a trois enfants[1],[30] :
Dans les années 1940, elle file le parfait amour très médiatisé avec l'acteur suédois Georg Rydeberg[33]. Le , à 1 h 35 du matin, alors qu'elle sortait du Theater Studio avec trois amies, également actrices, dans Greenwich Village (New York), un jeune voyou agresse Viveca Lindfors, lui lacérant le visage avec un rasoir. Elle est amenée d'urgence à l'hôpital Saint Vincent pour soigner son oreille gauche ainsi que des égratignures et des ecchymoses du côté gauche de son visage : ses blessures nécessitent 28 points de suture. « Je m'en sors facilement, comparé à lui. Mon oreille est coupée, mais sa vie va être un enfer s'il ne se confronte pas à lui-même. », rassure-t-elle, s'inquiétant pour son agresseur[34]. FilmographieCinémaLongs métragesAnnées 1940
Années 1950
Années 1960
Années 1970
Années 1980
Années 1990
Court métrage
TélévisionTéléfilms
Séries télévisées
Bibliographie
DistinctionsRécompenses
Nominations
Notes et références
Liens externes
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