Vincent Samuel Billette de VillerocheVincent Samuel Billette de Villeroche Gravure Émira Marceau
Vincent Samuel Billette de Villeroche, dit Billette, fut député aux États généraux, puis à l'Assemblée nationale entre 1789 et 1791 pour les sénéchaussées réunies de Carhaix, Châteaulin, Châteauneuf-du-Faou, Gourin et Quimperlé. Sa vieNé à Quimperlé le et décédé dans la même ville le [1], marié à Marie Josèphe Solier[2], Vincent Samuel Billette de Villeroche appartenait à une famille d'origine bourgeoise de Quimperlé. Son arrière-arrière-grand-père Samuel Billette de Villeroche, né à Concarneau en 1641[3] fut procureur fiscal de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé, sénéchal de Carnoët et maire de Quimperlé entre 1679 et 1683[4]. Son père, qui portait les mêmes nom et prénoms que lui, fut banquier à Quimperlé et était très riche[5]. Billette fit ses études au lycée Louis-le-Grand à Paris. Employé par la Compagnie des Indes, il fit plusieurs voyages en Extrême-Orient (Chine) comme représentant officiel de la compagnie, avant de prendre, à son retour, la direction d'une manufacture de cuir à Quimperlé (qu'il avait rachetée à un Suisse). Maire de Quimperlé entre 1768 et 1772, il fut élu, en , député aux États généraux par le tiers état des sénéchaussées réunies de Carhaix, Châteaulin, Châteauneuf-du-Faou, Gourin et Quimperlé, avec Jean-Marie Le Golias de Rosgrand. Membre du Club breton, puis des Jacobins, il participa activement aux discussions concernant la délimitation des départements issus de l'ancienne Bretagne, notamment en ce qui concerne les environs de Quimperlé. Il vota avec la majorité la transformation en Assemblée constituante et approuva la Constitution civile du clergé, mais ne s'illustra guère dans ces assemblées. Après avoir quitté les Jacobins, il s'inscrivit au club des Feuillants en [6]. Rentré à Quimperlé après l'expiration de son mandat en 1791, il prit la direction de la banque paternelle. Il fut, une nouvelle fois, élu maire de Quimperlé, en . Il fut suspendu en août de la même année par le Département du Finistère, qui lui reprochait de n'avoir pas obéi à son autorité : lui, accusé d'avoir fait libérer deux nobles et l'ex-sénéchal, se défendit en affirmant qu'aucune loi alors en vigueur ne justifiait leur arrestation comme suspects. Il fut réhabilité en , mais cette réhabilitation, trop tardive, ne lui permit pas de se représenter aux élections municipales de (c'est l'ancien moine bénédictin et prêtre constitutionnel Pierre Daveau qui fut élu maire). Dès lors, il se retira de la vie politique et administrative de Quimperlé, se consacrant à ses activités économiques (banque et manufacture de cuirs). Il ne reprit des fonctions officielles qu'à la fin de la Révolution, devenant l'un des administrateurs de l'hôpital de Quimperlé. Il fut conseiller général du Finistère pendant le Consulat[7]. Article connexeLa branche aînée Billette de Villeroche est éteinte . La branche cadette Billette de Villemeur est inscrite dans la liste des Familles subsistantes d'ancienne bourgeoisie française[8]. Notes et références
Liens externes
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