Verbe pronominalEn grammaire, un verbe pronominal ou verbe réfléchi est un verbe dont la conjugaison s'accompagne d'un pronom réfléchi en fonction du complément d'objet direct ou indirect, renvoyant au même référent que le sujet. Le verbe pronominal est donc un pronom personnel conjoint suivi d'un participe passé[1]. C'est une des formes d'expression grammaticale de la réflexivité ou de la réciprocité. Certains grammairiens considèrent que les verbes pronominaux forment une voix verbale spécifique, et parlent de voix pronominale ou de conjugaison pronominale. Pronom personnel conjoint
SémantiqueEmploi réfléchiUn verbe pronominal est de sens réfléchi quand le sujet désigne un agent exerçant une action sur lui-même (physiquement, mentalement…), ou dans son intérêt. Dans ce cas, le pronom réfléchi désigne l'agent lui-même, et est en même temps l'objet de l'action.
Dans certaines langues d'Europe, il est possible d'employer un verbe pronominal conjoint à un complément d'objet direct pour indiquer une partie du corps sur laquelle le sujet exerce son action :
Mais ce n'est pas le cas dans une langue comme l'anglais, qui n'utilise pas de verbe réfléchi dans ce cas mais un adjectif possessif : She washes her hands. (Littéralement : « Elle lave ses mains ».) Emploi réciproqueUn verbe pronominal de sens réciproque exprime une action qu'un sujet pluriel ou collectif exerce non par chacun de ses référents sur lui-même, mais par chacun sur les autres référents exprimés par le sujet, ou dans leur intérêt.
Emploi comme voix passiveDans de nombreuses langues, comme les langues romanes et les langues slaves, les verbes pronominaux expriment souvent la voix passive. Dans ce type de construction, le sujet subit l'action sans l'accomplir lui-même. Ordinairement l'agent n'est pas indiqué et reste vague : la forme pronominale traduit alors la notion de décausatif.
Emploi comme voix moyenneCertaines langues recourent à un verbe pronominal pour exprimer la voix moyenne, qui indique que le sujet est lui-même affecté par l'action qu'il accomplit, dans son intérêt ou à son détriment. Le pronom réfléchi prend alors fonction de complément d'objet second, à côté du complément d'objet direct non réfléchi qui indique ce sur quoi porte l'action. Le français en fournit des exemples, notamment dans un registre familier ou affectif :
En françaisNotes et références
Articles connexes |