Vazken AndréassianVazken Andréassian
Vazken Andréassian (en arménien Վազգէն Անդրէասեան), né le dans l'Empire ottoman et mort le à Croissy-sur-Seine, est un ingénieur français d'origine arménienne. BiographieEnfanceVazken Andréassian est né dans l'Empire ottoman, dans le petit village de Hazari (hy), situé près de la ville de Tchimichgadzak (hy). Il y a vécu jusqu'à la destruction en 1915 de son village, dont il a raconté l'histoire dans un livre en trois tomes intitulé Hazariabadoum[1]. En 1915, Vazken est élève à l'école supérieure de Tchimichgadzak (directeur Boghos Zenneyan). Déportation et exilLe 13 juin 1915, les gendarmes turcs qui avaient pris position dans Hazari sous prétexte de « protéger la population », déportent la population. Les déportés sont exterminés dans les déserts de Syrie. À peine la caravane de déportés en marche, les montagnards kurdes pillent le village. Les villageois qui ont réussi à échapper à la déportation se réfugient dans les villages kurdes du Dersim. Ces derniers refusent de livrer les Arméniens aux gendarmes turcs qui viennent en faire la demande. Après avoir passé l'hiver sous la protection des Kurdes dans le village d'Akrag, la faim pousse la famille de Vazken Andréassian à tenter de rejoindre les lignes russes à Erznga. Hébergé dans un camp de réfugiés, il est alors l'élève de l'écrivain Vahan Totovents. Il part ensuite vers Tiflis, où il retrouve Vahan Totovents avec qui il travaille à la rédaction du journal Hayasdan que dirige le général Antranig[2]. Il est ensuite élève pour une courte période au séminaire d'Edchmiadzine, qui va être fermé à cause de la révolution russe. Il erre sur les routes comme beaucoup de réfugiés arméniens, parvient jusqu'à Vladikavkaz, puis, apprenant la nouvelle de l'armistice, il s'embarque pour rejoindre Constantinople dans l'espoir de retrouver les membres de sa famille dont il a été séparé au cours de l'exode. Vie à ConstantinopleÀ Constantinople, il fréquente l'École centrale arménienne[3], grâce à l'aide du directeur (en) Kegham Kavafyan. Il est diplômé en 1923. Nouvel exode et arrivée en FranceSous la pression des nationalistes turcs, les troupes alliées qui occupent Constantinople depuis la fin de la Première Guerre mondiale évacuent la ville en 1923, suivis par de nombreux chrétiens qui ne s'y sentent plus en sécurité. Vazken Andréassian part pour la France et débarque à Marseille. ÉtudesGrâce à l'aide et au soutien du Commandant Zadig Khanzadian, Vazken Andréassian entre à l'École nationale des Arts et Métiers, à Aix-en-Provence, dont il sort diplômé en 1927. Carrière dans l'aéronautiqueVazken Andréassian travaille pour l'Arsenal de l'aéronautique qui devient ensuite Nord-Aviation. Il participe notamment à l'étude et à la construction du prototype Arsenal VG-70[4],[5], puis des prototypes Gerfaut et Griffon[6]. Ce dernier entre dans l'histoire en février 1959, en atteignant pour la première fois la vitesse de 1 643 km/h, piloté par André Turcat. ScoutismeVazken Andréassian est scout[7] à partir de 1913, tout d'abord en tant que membre de la troupe de Tchimichgadzak, ensuite en tant que membre du mouvement Homenetmen à partir de 1918. En juillet 1924, il fonde à Marseille une branche du Homenetmen[8], et la première troupe de scouts arméniens en France[9]. Il est commissaire des scouts arméniens en France après la Seconde Guerre mondiale. Liens familiauxVazken Andréassian était le beau-frère de (hy) Vahan Cheraz[10] et le cousin des écrivains arménien-américains Jack (Ardavazt) Antreassian[11] et Antranig Antreassian. Il est le grand-père de l'hydrologue du même nom. Ouvrages
Notes et références
Voir aussiLiens externes
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