Concernant l’origine du nom du village de Vad, il existe deux hypothèses que nous présentons à la suite. Le premier avis est celui d’un fils du village, Augustin Bunea, historien, chanoine métropolitain, académicien roumain, qui, dans son ouvrage posthume, « Încercare de Istoria Românilor până la 1382 »[4], soutient que beaucoup de villages situés dans le Pays de Făgăraș portent le nom de leur fondateur. La seconde explication est celle du linguiste roumain Sextil Pușcariu[5] qui, dans un article radiodiffusé[6], et ensuite imprimé dans la revue « Țara Bârsei »[7] en 1934, soutient que « si tel village près de l’Olt s’appelle aujourd’hui Vad[8], et un autre Fântâna[9], il est probable que ce lieu de passage par la rivière s’appelait Vadum[8] à l'époque romaine, et l’autre, bénéficiant de bonnes eaux, Fontana[9] – et il est possible qu’avant l’arrivée des Romains, ces endroits fussent appelés des noms daces[7] correspondants ».
Géographie
Le village de Vad se trouve à 5 km, vers le Sud du village Șercaia et à quelque 18 km de Făgăraș. La localité de Vad est traversée, de Sud vers le Nord, par la rivière Șinca, un important affluent de l’Olt.
Histoire
La plus ancienne mention documentaire du village date du [10] et celle-ci provient du voïévode de la Valachie, Mircea cel Bătrân[11]. Dans le document, étaient spécifiés des toponymes qui se sont transmis jusqu’aujourd’hui.
Au recensement réalisé en Transylvanie, en 1733, à la demande de l’évêque gréco-catholiqueInocențiu Micu-Klein[12], dans la localité roumaine (Locus valachicus) Vad étaient recensées 73 familles, c’est-à-dire quelque 365 âmes[1]. Du registre de ce recensement, nous découvrons deux prêtres, appelés Iuon et Stan (écrit Sztán, conformément à l’orthographe hongroise). Le nom de la localité, bien qu’il soit roumain, était, lui aussi, écrit conformément à l’orthographe hongroise, Vád, parce que les résultats du recensement étaient destinés à une commission composée de non Roumains et en grande majorité de Magyars[13].
Économie
À Vad, les habitants s'occupent de l'agriculture et de l'élevage. D'autres habitants de Vad travaillent dans des entreprises ou des institutions des localités plus ou moins proches de Vad (Șercaia, Făgăraș, Codlea, Ghimbav, Brașov...).
L'infrastructure locale offre des réseaux de gaz naturel[14], d'électricité[15], de téléphonie (fixe et mobile), de télévision câblée et Internet. Pour l'avenir, on envisage la construction de réseaux d'eau et d'égout. Actuellement, afin qu'elle satisfasse ses besoins de consommation en eau potable, la population de Vad consomme l'eau extraite des puits forés dans les cours de leur maisons.
La localité est traversée par la route nationale DN73A, qui relie la ville de Predeal de la localité chef-lieu de commune, Șercaia, et elle se trouve à quelque 5 kilomètres de la route européenne E68 (la route nationale DN1), qui traverse Șercaia.
Attractions touristiques
Le village est renommé par les millions de narcisses[16] qui fleurissent, au mois du mai, parmi les chênes séculaires du bois, de 400 ha[17], de la localité, connu sous le nom du « Taillis de Vad »[18], ou la « Clairière de Vad»[19], ou encore « Clairière des Narcisses»[20]. Mais les habitants de l’endroit l’appellent simplement le « Bois de Vad »[21]. Malheureusement, par le ramassage abusif et « industriel », par le vandalisme, ces narcisses ont vu leur territoire de croissance restreint.
Une autre attraction touristique, très belle et très rare, est « Plugarul » (Le laboureur). Ici, c’est le lundi de Pâques que l’on fête le plus appliqué jeune homme du village.
Jusqu'à l’arrivée du communisme, subsistaient des mœurs de l'époque des moissons et on pouvait entendre des chansons de ces travaux agricoles, spécifiques au Sud de la Transylvanie, par exemple « Dealul Mohului », mais, par malheur, ces mœurs, avec leurs chansons, se sont perdues définitivement.
Les 9 février, 29 juin, et 20 novembre, chaque année, sont organisées de grandes foires d’animaux et d’autres produits.
Personnalités
Augustin Bunea (né à Vad, en 1857 - mort à Blaj, en 1909), prêtre greco-catholique, chanoine métropolitain, historien et académicien roumain, cofondateur de la revue « Unirea » qui paraît à Blaj. Il a étudié à l'école paroissiale de son village natal, à l'école du village voisin - Ohaba, à Brașov, à Blaj et à Rome.
Notes et références
(ro) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en roumain intitulé « Vad, Brașov » (voir la liste des auteurs).
↑ a et bAugustin Bunea, Din Istoria Românilor. Episcopul Ioan Inocențiu Klein (1728-1751), Blaj, 1900, p. 409.
↑Augustin Bunea, « Încercare de Istoria Românilor până la 1382 » (Ediția Academiei Române, București, 1912)
↑Sextil Pușcariu (1877 - 1948) a été un linguiste et un philologue roumain, académicien et professeur à l'Université de Cluj. Il a dirigé les travaux de l'élaboration du Dictionnaire de l'Académie. Il a été un spécialiste dans l'histoire de la langue roumaine, etc.
↑Valentina Popa, Țara Făgărașului sub stăpânirea domnilor munteni, in « Cumidava », VI, Muzeul Județean Brașov, 1973
↑Le voïévode Mircea Ier l'Ancien ou Mircea cel Bătrân fut un prince de Valachie des plus importants. Il régna de 1386 à 1418. Il eut en sa possession le Pays de Făgăraș. Entre autres titres, il se nommait "duc de Făgăraș".