Vaccin contre le paludisme

Vaccin contre le paludisme
Image illustrative de l’article Vaccin contre le paludisme
Affiche de l'essai clinique du vaccin contre le paludisme

Un vaccin contre le paludisme est un vaccin utilisé pour prévenir le paludisme[1]. En 2022, un vaccin, connu sous le nom de RTS,S (nom de marque Mosquirix), a été approuvé et est utilisé dans trois pays d'Afrique subsaharienne[1]. Il nécessite quatre doses d'injections[2]. Il est peu probable que ce vaccin soit utile aux voyageurs[1].

RTS,S

Le RTS,S est utilisé chez les enfants âgés de 6 semaines à 17 mois dans les régions du monde où Plasmodium falciparum est fréquent[2]. Il diminue le risque de paludisme de 24 à 43 % l'année qui suit l'administration de la troisième dose[2]. Les effets secondaires courants incluent la fièvre, la nervosité et la douleur au site d'injection[2]. Une convulsion fébrile survient chez environ 0,1 % des personnes vaccinées[2]. Si la quatrième dose n'est pas administrée, on craint que les décès liés au paludisme puissent augmenter à nouveau[1].

Le RTS,S a reçu un avis positif du CHMP en 2015 et a été approuvé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2021[2]. Le prix n'a pas été décidé en 2021[3]. GAVI fournit 160 millions de dollars entre 2022 et 2025 pour son déploiement[4]. Le prix unitaire est estimé à neuf dollars en [5].

À partir de , le Cameroun lance la vaccination gratuite de tous les enfants de six mois avec le vaccin RTS,S[6].

R21/Matrix-M

Le vaccin contre le paludisme le plus efficace en 2021 est le R21/Matrix-M, avec 77 % dans les premiers essais[7]. Il s'agit du premier vaccin à atteindre l'objectif de l'OMS d'une efficacité d'au moins 75 %[7],[8]. Son coût est estimé à environ 3 $ la dose[9].

Le , le Ghana devient le premier pays à autoriser le vaccin R21/Matrix-M, pour les enfants de 5 à 36 mois[5]. Les données d'une étude portant sur 5 000 enfants n'ont pas encore été publiées à cette date, mais ont été partagées avec certains gouvernement et seraient proches des études préalables[10].

Le , le Nigeria autorise le vaccin. Un essai de phase 4 y sera également mené[9].

Le , le Burkina Faso autorise à son tour le vaccin[11].

Le , l'Organisation mondiale de la santé approuve via son directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus l'utilisation du vaccin destiné aux enfants[12].

Références

  1. a b c et d (en) Natalie Prevatt et Ron H. Behrens, Pediatric Vaccines and Vaccinations: A European Textbook, Switzerland, Pierre Van Timo, , 276-279 p. (ISBN 978-3-030-77172-0, lire en ligne [archive du ]), « 23. Paediatric vaccines for travel outside Europe »
  2. a b c d e et f « Mosquirix: Opinion on medicine for use outside EU » [archive du ], European Medicines Agency (EMA) (consulté le )
  3. (en) « Malaria vaccine a ‘breakthrough for science’, WHO chief says » [archive du ], www.aljazeera.com (consulté le )
  4. (en) « Historic funding to expand roll-out of first-ever malaria vaccine in Africa » [archive du ], WHO | Regional Office for Africa (consulté le )
  5. a et b LOUISE TESSIER et OLIVIER GOSSET, « Un nouveau vaccin antipaludique vient concurrencer celui de GSK », sur lecho.be, .
  6. AFP, « Le Cameroun lance la première vaccination systématique au monde contre le paludisme », sur francetvinfo.fr, .
  7. a et b « Malaria vaccine becomes first to achieve WHO-specified 75% efficacy goal » [archive du ], EurekAlert!, (consulté le )
  8. « Malaria vaccine hailed as potential breakthrough » [archive du ], BBC News, (consulté le )
  9. a et b (en) Tolani Yesufu, « New malaria vaccine offers a ray of hope to Nigeria. There's just one thing ... », sur npr.org, .
  10. (en) James Gallagher, « Ghana first to approve 'world-changer' malaria vaccine », sur bbc.com, .
  11. « Burkina/Santé : Le vaccin antipaludique R21/Matrix-M™ reçoit une autorisation de mise sur le marché », sur lefaso.net, .
  12. AFP, « L'OMS approuve un deuxième vaccin antipaludique destiné aux enfants », sur europe1.fr.