UrotsukidojiUrotsukidōji
Urotsukidōji (超神伝説うろつき童子, Chōjin densetsu Urotsukidōji , littéralement Urotsukidōji, la légende du Chōjin) est un manga hentai de Toshio Maeda. Il a été prépublié dans le magazine Manga Erotopia de l'éditeur Wani Magazine et a été compilé en un total de six volumes. La version française a été éditée par BD érogène. Il a été adapté en six séries d'OAV entre 1987 et 2002. SynopsisAmanojaku est un être mi-homme mi-bête qui a été exilé sur la Terre à la suite de méfaits impliquant l'Ancien et sa fille Mimi. Dans le même temps l'Ancien envoie Amanojaku sur Terre rechercher le Chōjin (littéralement : l'être suprême), le dieu invincible de la dimension des démons qui se cache dans le corps d'un humain. Un groupe de démons reptiliens veut trouver le Chōjin et utiliser ses pouvoirs sur l'ordre de la Reine des Démons. Guidés par Suikakujū, le rival de l'Ancien, ils montent une série de complots pour essayer de capturer le Chōjin (la plupart finissant très mal). Amanojaku cherche à protéger le Chōjin, mais l'arrivée de son ami lubrique Kuroko et de sa sœur nymphomane Megumi compliquent singulièrement les choses. ProductionLe manga Urotsukidōji a été créé en 1986 par Toshio Maeda (en). Ce fut une rupture avec ses précédents travaux car il proposait un mix d'érotisme, d'humour et de fantastique. La série fut éditée dans Wani Magazine, un magazine de prépublication de manga pour adultes (appelés seinen au Japon) qui proposait principalement des histoires fantastiques. Maeda avait été choisi pour son style extrêmement détaillé et réaliste, ainsi que pour sa capacité à proposer des scénarios complexes, contrairement à la plupart des auteurs de bandes dessinées érotiques de l'époque. Bien que le manga fût considéré comme culte plus tard, c'est la version animée qui rendit le titre célèbre. Réalisée par Hideki Takayama, ce dernier prit de grandes libertés avec l'histoire originale d'Urotsukidōji en y mixant des éléments d'horreur, de violence ainsi que des scènes sadiques de viols qui n'étaient pas présentes dans l'œuvre originale. Toshio Maeda reconnut lui-même dans un numéro de Playboy Japan qu'il trouvait que l'anime était répugnant, sadique, cruel et pourtant brillant. Il dit aussi admirer la version de Takayama. L'anime est célèbre pour avoir été le premier à proposer du shokushu (viol par des monstres avec des tentacules) alors même que seule la première OAV ne contient qu'une scène de ce genre. Le manga original n'en contenait pas mais Maeda publia quelques années plus tard la série Yōjū kyōshitsu sur ce thème. Dans une interview dans laquelle Hideki Takayama fut questionné sur la violence et le sadisme de l'histoire, il répondit : « Rien ne provoque une réponse aussi forte chez l'être humain que le sexe ou la violence. La fusion des deux est donc très puissante. ». De nos jours Urotsukidōji aussi bien que ses suites est un anime très célèbre, non seulement au Japon mais aussi dans le reste du monde. Il serait le dessin animé pour adultes le plus reconnu au monde[1]. AnimeLa première série comporte quatre grands chapitres totalisant treize épisodes. Une reprise du premier chapitre en trois épisodes est aussi sorti en 2002 au Japon. Une légende connue de tous les êtres - sauf des humains - raconte que tous les 3 000 ans le monde des humains (ningenkai) est uni avec le monde des démons (makai) et des hommes-animaux (jūjinkai) par la renaissance de l'être suprême, le Chōjin, le dieu des dieux. La saga suit Amanojaku (un homme-animal) dans sa quête pour trouver le vrai Chōjin parmi les humains et s'assurer l'arrivée de ce monde meilleur. Cependant ses croyances sont ébranlées lorsqu'il rencontre de nombreux démons recherchant le Chōjin afin de le détruire et d'empêcher la fusion des trois mondes. Chōjin densetsu Urotsukidōji (1987-1989)
Ces trois épisodes ont d'abord été connus en Occident dans la version remontée pour former un long-métrage nommé en France La légende du Démon. Cette version eut certaines de ses scènes les plus extrêmes raccourcies au Japon, puis de nouveau censurées en Occident. Quelques scènes ont été rajoutées et d'autres nettoyées pour faire le lien entre les épisodes. Depuis il existe des éditions DVD en zone 1 (USA, épuisée) et en zone 2 (France) proposant à la fois le long-métrage et les épisodes d'origines non coupés et en version originale sous-titrée. Shin Chōjin densetsu Urotsukidōji: Mataiden (1990-1991)
De la même manière que pour le premier chapitre, ces deux épisodes ont été regroupés dans un seul film remonté et censuré en occident. En France ce long-métrage est connu sous le titre L'enfant errant. Cependant son placement dans la chronologie de la série est erratique voire quais impossible. L'histoire se passe pourtant quelque part entre le début et la fin du second OAV de la série précédente. Chōjin densetsu Urotsukidōji: Mirai hen (1992-1993)
Édités en France sous le nom Le retour du Démon. Chōjin densetsu Urotsukidôji: Hōrō hen (1993-1995) ()
Édités en France sous le nom Apocalypse. Cette version possède au moins deux fins différentes. Le plus souvent, la fin véritable est omise des versions étrangères et est remaniée. La fin des versions OAV japonaises voit le Chôjin avaler le sang de Kyo Oh et une explosion renvoyer Amano Jaku quelques heures avant le début de la fusion des trois mondes et de l'Apocalypse. La fin véritable de l'histoire n'est visible que dans un film compilation d'1 h 45 au Japon : une bataille sexuelle entre le Chôjin et Kyo Oh. Il est découvert que le "Chôjin" n'est pas le véritable mais un Makai qui a pris sa place. La fin est cependant identique : Amano est projeté dans le passé avant le début de l'Apocalypse afin de neutraliser le Makai qui a réussi à s'introduire dans la pagode malgré la barrière. Chōjin densetsu Urotsukidōji: Kanketsu hen (1996)
Urotsukidōji: The Urotsuki (2002)
Cette nouvelle série est basée sur le manga Shin Urotsukidōji de Toshio Maeda mais contient des scènes beaucoup plus violentes et explicites. Il s'agit d'un remake de La légende du démon. Le scénario est pratiquement identique au tout premier épisode (de la version OAV et non du film de la 1ère histoire de la saga d'origine) mais se concentre plus sur les personnages et l'histoire en général[2]. CommentaireUrotsukidōji se distingue de la production pornographique animée japonaise classique par le budget alloué et le soin technique apporté à l'œuvre, du moins en ce qui concerne les deux premiers chapitres. Les scènes de sexe, bien que violentes, sont beaucoup moins fréquentes que dans les productions de type hentai et font partie intégrante du scénario, ce qui en fait un anime difficile à classer dans cette catégorie. Notes
Références
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