L'Union des forces de la résistance (UFR) est une alliance de huit mouvements rebelles tchadiens fondée en 2009 .
Composition
L'Union des forces de la résistance naît d'une alliance de huit groupes rebelles :
Cette alliance est signée à la mi-janvier 2009 à Hadjer Marfain , localité du Soudan (Darfour ) à la frontière du Tchad .
L'UFDD du général Mahamat Nouri se retire cependant très rapidement de cette coalition[ 1] .
Les membres de l'UFR sont principalement issus de deux peuples : les Zaghawas et les Tamas [ 1] .
Commandement
Les mouvements ont désigné le 24 janvier 2009 Timan Erdimi , neveu du président Idriss Déby , comme président de cette alliance. Quelques heures après cette nomination, la sœur ainée d'Erdimi est assassinée dans la capitale.
Adouma Hassaballah Djadarab est le premier vice-président du mouvement, Abdelwahid Aboud Makkaye (en) le deuxième vice-président, le secrétaire général est Abakar Tollimi , le délégué aux armées Adoum Yacoub kougou et le délégué à la communication - porte-parole est Abderaman Koulamallah .
Histoire
L'UFR est fondée en 2009 à la fin de la guerre civile tchadienne de 2005-2010 [ 1] . Cette nouvelle alliance subit cependant rapidement une défaite décisive à la bataille d'Am Dam [ 1] . Des accords de paix sont ensuite conclus et Omar el-Béchir , le président du Soudan , décide de se réconcilier avec Idriss Déby et cesse de soutenir les groupes rebelles tchadiens[ 1] .
L'UFR se disloque alors : certains de ses membres rallient le régime d'Idriss Déby, d'autres rejoignent la Libye ou la Seleka en République centrafricaine [ 1] . Timan Erdimi s'exile quant à lui au Qatar en 2010 [ 1] .
En Libye
Chassés du Soudan en 2013 , les restes de l'UFR se reconstituent dans le sud de la Libye [ 1] .
En juin 2018 , l'UFR aurait participé comme force mercenaire à l'offensive du Croissant pétrolier lancée par Ibrahim Jadhran contre l'auto-proclamée Armée nationale libyenne . Chassé par cette dernière, Ibrahim Jadhran, avec l'appui de la Garde des installations pétrolières et de l'UFR, était deux ans plus tôt allié aux Brigades de défense de Benghazi [ 2] . Plus de 1 000 rebelles tchadiens auraient été engagés. Après l'échec de l'offensive, l'UFR se serait repliée vers le sud du pays[ 2] .
Début 2019, le groupe compte environ 500 hommes[ 1] . Cependant, après le lancement en janvier 2019 d'une offensive de l'Armée nationale libyenne (ANL) dirigée par le maréchal Khalifa Haftar , l'UFR rentre en territoire tchadien[ 3] . Entre le 3 et le 6 février , la colonne de l'UFR est bombardée par l'aviation française et entre 100 et 250 de ses combattants se rendent[ 3] , [ 4] .
Liens internes
Notes et références
↑ a b c d e f g h i et j « Raids contre l’UFR au Tchad: l’armée française tire un premier bilan », RFI , 7 février 2019
↑ a et b « Tchad: panique à N’Djaména après l’attaque du Croissant pétrolier libyen », TchadConvergence , 27 juin 2018 (lire en ligne , consulté le 16 février 2019 ) .
↑ a et b Célian Macé, « Le maréchal Haftar fait des ricochets au Sahara », Libération , 8 février 2019
↑ « Tchad: nouvelle reddition de rebelles de l’UFR », RFI , 9 février 2019