Un rêve (Tchekhov)
Un rêve (en russe : Son) est une nouvelle d’Anton Tchekhov, parue en 1885. HistoriqueUn rêve est initialement publié dans Le Journal de Pétersbourg, no 354, du , sous le pseudonyme A. Tchekhonte[1]. Résumé, minuit, je suis de garde dans l’entrepôt du mont-de-piété et j’ai peur. Je suis à côté de la vitrine aux objets précieux : là, un revolver qui a servi ; ici, des chemises en dentelles d’une future prostituée. Il me semble que les propriétaires des objets veulent me parler. Pourtant, je devrais être épuisé : toute la journée, les pauvres de la ville ont défilé dans l’entrepôt, je leur ai discuté le moindre liard, car pleurs et suppliques, rien n’y faisait, j’étais intransigeant. Mon patron tape à la porte pour m’annoncer qu’il faudra ouvrir demain. Il sent que cela pourrait être une autre bonne journée. Sur ma couche, il me semble que les objets me parlent « renvoie nous, toi aussi tu as été pauvre, lâche-nous ». Enfin je m’endors. Durant la nuit, je rêve que deux voleurs s'introduisent dans l’entrepôt. Je les tiens en joue avec le revolver, ils me supplient de les laisser partir, invoquant la misère. Je leur dis de tout prendre, puis dans mon rêve, mon patron arrive avec les gendarmes : on me met dans une pièce froide. Un mois plus tard, j’explique au juge que c’était un rêve, mais il m’a envoyé dans une compagnie disciplinaire. Notes et références
Édition française
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