Txoria txori (txori signifiant en basque « oiseau » : Txoria txori veut dire « L'oiseau [est un] oiseau »), plus communément appelé Hegoak (signifiant « ailes ») est un poème écrit par Joxean Artze et mis en musique (folk) par Mikel Laboa, membre du groupe Ez Dok Amairu.
« J'avais 24-25 ans lorsque je l'ai écrit. Le thème de l'oiseau figure souvent dans nos vieux recueils de chant. Il m'a semblé que l'on pouvait l'assimiler à l'image de la liberté. Ici apparaît le dilemme de la liberté de la personne proche que l'on souhaite posséder.[...]Ou vous attachez la personne et vous la possédez comme un oiseau en cage, ou vous aimez la personne telle qu'elle est et alors, si elle souhaite partir, vous devez la laisser partir »
— Joxean Artze
Mikel Laboa connaissait Artze pour avoir collaboré sur des chansons comme Zilbor-hesteak (« Le cordon ombilical ») par exemple, mais ne le connaissait pas en tant que poète.
En 1968, Laboa dîne un soir avec sa femme dans un restaurant de Saint-Sébastien et y découvre le poème imprimé sur les serviettes, un acte de résistance contre l'interdiction faite par le régime franquiste d'utiliser la langue basque. La femme de Laboa et ce dernier lisent le poème qu'ils apprécient beaucoup et Laboa le met rapidement en musique[2],[1].
Il présente la chanson pour la première fois au théâtre Astoria de Saint-Sébastien.
Paroles
Paroles originales
Traduction
Txoria txori Hegoak ebaki banizkio Nerea izango zen Ez zuen aldegingo.
Bainan horrela Ez zen gehiago txoria izango.
Eta nik, Txoria nuen maite.
L'oiseau
Si je lui avais coupé les ailes Il aurait été à moi Il ne serait pas parti
Oui mais voilà, Il n'aurait plus été un oiseau
Et moi, C'était l'oiseau que j'aimais
Sens des paroles
L'oiseau est pris comme symbole de la liberté et les paroles évoquent le dilemme qui existe lorsqu'il y a une personne proche que l'on souhaite posséder : soit on l'attache et la possède comme un oiseau en cage, soit on l'aime telle qu'elle est, et alors, si elle souhaite partir, on doit la laisser partir[3].
Le contexte politique en a involontairement fait une sorte de chant contestataire[réf. nécessaire]. La chanson, simple, courte et répétitive devient rapidement un chant traditionnel populaire[4]. Le morceau est rebaptisé populairement Hegoak (les ailes), le premier mot du poème, et est aussi connu sous le nom de Nerea izango zen, une des phrases qui le composent (« Il aurait été à moi »), dans sa version arrangée pour la chorale[réf. nécessaire].
La chanson est composée de trois strophes : deux de ces strophes ont deux vers et la première en a trois. Le lalalallalala est répété de nombreuses fois. Les vers sont croisés.
Quelques versions et reprises
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On notera que ce morceau a été repris par Joan Baez.
↑Josune Albisu Barandiaran, « ¿Por qué hay canciones que perduran? : La historia interminable de una canción: Txoria txori », Perifèria. Revista d'investigació i formació en Antropologia, vol. 20, no 2, , p. 178–194 (ISSN1885-8996, DOI10.5565/rev/periferia.483, lire en ligne, consulté le )