La troisième exposition des impressionnistes, appelée simplement « exposition de peintures par »... (suivie de la liste des peintres) s'est tenue du 4 au à Paris, au 6 rue Le Peletier, et a rassemblé les œuvres réalisées par dix-huit peintres dits impressionnistes.
Le nombre de peintres participants par rapport à 1876 est en baisse, passant de 19 à 18, mais 241 œuvres sont exposées dans un appartement de cinq pièces situé au premier étage du 6 de la rue Le Pelletier, juste en face de chez Durand-Ruel, situé au 11. Le loyer de la location est payé par Caillebotte. Avant et pendant la durée de l'exposition est édité tous les jeudis un périodique L'Impressionniste. Journal d'Art, fondé par Georges Rivière et en partie rédigé par Victor Chocquet, qui rend compte des artistes, des critiques, non sans polémique, notamment avec Albert Wolff, critique d'art au Figaro. Il y eut près de 8 000 visiteurs et une cinquantaine de recensions dans la presse[1].
Émile Zola publie le un compte-rendu de l'exposition soutenant les impressionnistes[2]« Ils voient tous la nature claire et gaie, sans le jus de bitume et de terre de Sienne des peintres romantiques. Ils peignent le plein air, révolution dont les conséquences seront immenses. Ils ont des colorations blondes, une harmonie de tons extraordinaire, une originalité d'aspect très grande. D'ailleurs, ils ont chacun un tempérament très différent et très accentué. »
Le bilan est négatif en dépit de quelques ventes. Certains peintres exposés en ressortent meurtris[1].
Edgar Degas 24 œuvres (dont Portrait de jeune femme; et ses cafés-concerts, Femmes devant un café, le soir (pastel) ; L’Étoile (pastel) 1876 ; Danseuse, un bouquet à la main (pastel) ; Femme sortant du bain (pastel), vers 1876-1877 ; Les choristes (pastel), 1877 ; Femme nue accroupie de dos (pastel), vers 1876- 1877 ; L’absinthe)
Camille Pissarro (dont La Côte des Bœufs, Les toits rouges, Coin de village, effet d’hiver, 1877 (?) ; La moisson, dit La moisson à Montfoucault (Mayenne), 1876)
↑« Pseudonyme d'une femme peintre qui apparaît dans les deuxième et troisième expositions, puis disparaît » — cf. Jean-Jacques Lévêque, Les années impressionnistes : 1870-1889, acr-edition, 1990 (en ligne), p. 294.
↑Daniel Wildenstein, Monet - Catalogue raisonné, TASCHEN, , page 171