Trois jours chez ma tanteEnlèvement avec rançon
Trois Jours chez ma tante est un roman d'Yves Ravey paru en 2013 aux Éditions de Minuit. RésuméVoici 20 ans que Marcello Martini a quitté précipitamment la France. Il vit désormais au Liberia, où il a ouvert une école pour enfants pauvres. Il est soutenu financièrement par une tante fortunée, Vicky, mais cette dernière lui annonce brusquement qu'elle met fin à ses virements. Il se rend donc à Lyon, où sa tante loge dans une résidence huppée pour personnes âgées, afin de rétablir la situation. Vicky est à la tête d'une fondation prestigieuse. Bien qu'âgée et affaiblie, elle reste active et impliquée dans de nombreuses activités, et demeure entourée de gens à son service. Le retour de son neveu est à la fois une joie (c'est sa seule famille désormais) et une contrariété : en plus de confirmer qu'elle n'enverra plus d'argent à Marcello, elle lui annonce l'avoir déshérité. La raison est que, 20 ans auparavant, le directeur financier de Vicky a détourné de l'argent aux dépens de la fondation pour être finalement arrêté sur dénonciation anonyme. Vicky soupçonne Marcello, qui était à l'époque son secrétaire particulier, d'être le dénonciateur et d'avoir donc été impliqué dans cette affaire. Marcello passe ainsi 3 jours auprès de sa tante, pour regagner sa confiance. Dans ce contexte resurgissent des personnes impliquées dans son brusque départ de France. Marcello révèle qu'il est bien le dénonciateur anonyme, ayant découvert que le directeur financier était l'amant de sa femme. Il devient clair pour lui que l'héritage lui a échappé et il tente d'obtenir de Vicky un dernier gros chèque avant de repartir pour le Liberia. Cette dernière meurt finalement avant d'avoir pu l'inscrire comme bénéficiaire. Personnages
AnalyseLe roman est raconté à la première personne[1]. Il ressemble à une confession qui échoue[2]. L'ambiance est lentement formée par « petits détails anodins », ce qui crée un effet de suspense[1]. D’après Isabelle Rüf, le roman tient à la fois du polar et du mélodrame[3]. Pour Alexandra Borod, le roman possède « les caractéristiques d’un antiroman dont le protagoniste ne semble être que l’antihéros de son propre récit inachevé. »[2]. StyleLe style de Ravey dans ce roman est très sobre, épuré[1] et pointilliste[4]. Ravey a un « un étonnant usage du discours direct et de l’interrogation indirecte »[5]. AccueilLe roman est inscrit sur la liste de la première sélection du prix Goncourt 2017[1]. Éditions
Notes et références
Liens externes
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