H220 : Gaz extrêmement inflammable H280 : Contient un gaz sous pression ; peut exploser sous l'effet de la chaleur H314 : Provoque de graves brûlures de la peau et des lésions oculaires
Le triméthylborane s'enflammme spontanément dans l'air lorsque sa concentration est suffisante. Il brûle avec une flamme verte produisant de la suie. Si la combustion est plus lente dans un solvant ou en phase gazeuse, il peut produire du diméthyltrioxadiboralane, qui contient un cycle de deux atomes de bore et trois atomes d'oxygène. La réaction produit cependant essentiellement du diméthylborylméthylperoxyde, qui se décompose rapidement en diméthoxyméthylborane[9].
Le triméthylborane est un acide de Lewis fort. Il peut former un adduit NH3:B(CH3)3 avec l'ammoniac NH3[10] ainsi qu'avec d'autres bases de Lewis. Il réagit avec l'eau et le chlore à température ambiante. Il réagit également avec les graisses mais pas avec le polytétrafluoroéthylène (Téflon) ni le verre[6]. Il réagit avec le diborane BH3.BH3 pour se dismuter en monométhyldiborane BH3.BH2CH3 et diméthyldiborane BH3.BH(CH3)2.
Le triméthylborane a été utilisé pour le comptage des neutrons ; dans cet usage, il doit être utilisé très pur[10]. Il a également été utilisé en dépôt chimique en phase vapeur (CVD) basse température de couches minces contenant du bore[11].
Notes et références
↑ abc et dEntrée « Trimethyl borane » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 28 décembre 2020 (JavaScript nécessaire)
↑(de) E. Frankland, « Ueber eine neue Reihe organischer Verbindungen, welche Bor enthalten », Justus Liebigs Annalen der Chemie, vol. 124, no 1, , p. 129-157 (DOI10.1002/jlac.18621240102, lire en ligne)
↑(en) Ryuhei Nishiyabu, Yuji Kubo, Tony D. James et John S. Fossey, « Boronic acid building blocks: tools for self assembly », Chemical Communications, vol. 47, no 4, , p. 1124-1150 (PMID21113558, DOI10.1039/C0CC02921A, lire en ligne)
↑(de) Alfred Stock et Friedrich Zeidler, « Zur Kenntnis des Bormethyls und Boräthyls », Berichte der deutschen chemischen Gesellschaft (A and B Series), vol. 54, no 3, , p. 531-541 (DOI10.1002/cber.19210540321, lire en ligne)
↑ a et b(en) William S. Rees Jr., Michael D. Hampton, Stephen W. Hall, Jerry L. Mills, Phillip Niedenzu et Sheldon G. Shore, « Trimethylborane », Inorganic Syntheses, vol. 27, (DOI10.1002/9780470132586.ch68, lire en ligne)
↑(en) Roland Köster, Paul Binger et Wilhelm V. Dahlhoff, « A Convenient Preparation of Trimethylborane and Triethylborane », Synthesis and Reactivity in Inorganic and Metal-Organic Chemistry, vol. 3, no 4, , p. 359-367 (DOI10.1080/00945717308057281, lire en ligne)
↑(en) Lawrence Barton, John M. Crump et Jeffrey B. Wheatley, « Trioxadiborolanes from the oxidation of methyldiborane », Journal of Organometallic Chemistry, vol. 72, no 1, , C1-C3 (DOI10.1016/S0022-328X(00)82027-6, lire en ligne)
↑ a et b(en) Gaylon S. Ross, Delmo Enagonio, Clifford A Hewitt et Augustus R. Glasgow, « Preparation of High Purity Trimethylborane », Journal of Research of the National Bureau of Standards—A. Physics and Chemistry, vol. 66A, no 1, , p. 59-63 (lire en ligne)
↑(en) Mewlude Imam, Laurent Souqui, Jan Herritsch, Andreas Stegmüller, Carina Höglund, Susann Schmidt, Richard Hall-Wilton, Hans Högberg, Jens Birch, Ralf Tonner et Henrik Pedersen, « Gas Phase Chemistry of Trimethylboron in Thermal Chemical Vapor Deposition », The Journal of Physical Chemistry C, vol. 121, no 47, , p. 26465-26471 (DOI10.1021/acs.jpcc.7b09538, lire en ligne)