Traité de LunévilleLe traité de Lunéville a été signé à proximité du château de Lunéville le (20 pluviôse an IX) entre Joseph Bonaparte, représentant la République française, et le comte Louis de Cobentzel, représentant l’Autriche. Contexte historiqueLe traité fait suite aux victoires de Napoléon à Marengo (), de Moreau à Hohenlinden le 3 décembre de la même année, et de Brune en Italie d’où s’ensuit l’armistice de Trévise avec les Autrichiens le . Il marque la fin de la Deuxième Coalition. Un an plus tard, les Britanniques doivent signer la paix d’Amiens (). TeneurLe traité de Lunéville confirme pour la France les possessions des Pays-Bas autrichiens, de la principauté de Liège et de la rive gauche du Rhin qui avaient été obtenues par le traité de Campo-Formio. Le dogme révolutionnaire des frontières naturelles[1] devient alors une réalité. Le royaume de Prusse reçoit entre autres la principauté épiscopale de Paderborn. L’Autriche doit reconnaître la République batave et la République helvétique. En outre, l’article 7 du traité prévoit d’indemniser les princes allemands spoliés par la France. Cela veut dire qu’il faudra leur redistribuer des territoires, ce qui donne à la France une position d’arbitre continental. C'est ainsi que les princes de Linange reçurent en compensation de la perte du comté de Dabo (Meurthe) l’attribution d’Amorbach en Bavière. Le traité instaure également un équilibre en Italie entre la France et l’Autriche. L'Autriche annexe la principauté épiscopale de Trente et de Bressanone et se voit confirmer les possessions de la Vénétie orientale, l'Istrie, la Dalmatie et les bouches du Cattaro. Elle doit reconnaître la République cisalpine augmentée de Modène et des Légations, et la République ligurienne, placées sous la protection de la France. L’Autriche accepte que le grand-duc de Toscane, frère de l'empereur, perde ses États. Ferdinand III de Toscane reçoit en échange l’archevêché de Salzbourg tandis que le grand-duché de Toscane, transformé en royaume d’Étrurie est confié à Louis Ier en échange du duché de Parme. La France gagne aussi la principauté du pays de Montbéliard arrachée au duc de Wurtemberg. (Remarque : la Principauté épiscopale de Bâle est hors chapitre et déjà annexée par les troupes napoléoniennes). Complément : l’armistice d’ArtlenburgPar la convention d'Artlenburg (ou convention de l'Elbe) (), l'électorat de Hanovre capitule devant les armées de Napoléon Bonaparte. Depuis le , les troupes du général Mortier occupent la capitale, Hanovre, en application de la Convention d’armistice de Sulingen signée le . Après la capitulation, les armées de l’électorat de Hanovre prennent leurs quartiers le long de la rive nord de l’Elbe, dans le duché de Saxe-Lauenbourg ; seulement Napoléon refuse la ratification de cette Convention de Sulingen : aussi, le , le comte de Wallmoden-Gimborn, général saxon, est contraint de venir signer à Artlenburg un nouvel armistice, qui stipule cette fois la dissolution pure et simple de l'armée du Hanovre[2]. Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
Bibliographie
|