Le titre est emprunté à un vers du poème La Chevelure, extrait des Fleurs du mal de Charles Baudelaire : « Tout un monde lointain, absent, presque défunt »[1]. Chacun des cinq mouvements contient également en exergue quelques vers extraits de ce recueil, mais il ne s'agit nullement d'une illustration directe[2]. De langage atonal, il fait partie des chefs-d'œuvre de la musique contemporaine et reste largement accessible de par son caractère poétique et onirique.
« …Et dans cette nature étrange et symbolique… », Poème XXVII
2 Regard (Extrêmement calme)
« …le poison qui découle De tes yeux, de tes yeux verts, Lacs où mon âme tremble et se voit à l'envers… », Le Poison
3 Houles (Large et ample)
« …Tu contiens, mer d'ébène, un éblouissant rêve De voiles, de rameurs, de flammes et de mâts… », La Chevelure
4 Miroirs (Lent et extatique)
« Nos deux cœurs seront deux vastes flambeaux Qui réfléchiront leurs doubles lumières Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux. », La Mort des amants
5 Hymne (Allegro)
« …Garde tes songes: Les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous! », La Voix
Dutilleux : Tout un monde lointain..., Arto Noras, violoncelle, (dir. Jukka-Pekka Saraste), Finnish Radio Symphony Orchestra, dans Dutilleux / Agopov : Cello Concertos Label: Fazer Records/Finlandia Records, date de sortie : .