Tournée de l'équipe de France de rugby à XV en 1964La tournée de l'équipe de France de rugby à XV en 1964 est la troisième tournée d'une équipe de rugby à XV représentant la France dans une nation du Commonwealth de l'hémisphère Sud. Elle effectue une tournée en Afrique du Sud en 1964 et remporte le seul test-match de la tournée. PréambuleLes circonstances sont peut-être les plus difficiles possibles[1]. La pression est importante[2] , la précédente tournée de l'équipe de France de rugby à XV en 1958 en Afrique du Sud a été la première tournée d'une équipe de rugby à XV représentant la France dans une nation du Commonwealth de l'hémisphère Sud[Note 1],[3] et elle aboutit à une victoire finale sur la série de test-matchs (avec une victoire et un match nul). Les frères Boniface sont absents[4]. HistoriquePremier test-match Points marqués :
Composition des équipes
Pour le troisième match de la tournée disputé contre la Western Province, Walter Spanghero est essayé au poste de pilier[6]. Pour le test-match contre les Springboks[Note 2] disputé à Springs, le jeune Narbonnais de 20 ans connaît sa première sélection, aligné aux côtés de Benoît Dauga, 22 ans[1]. La France domine le match grâce au pack d'avants[2], et elle prend l'avantage sur un essai de l'ailier Christian Darrouy[1]. Pierre Albaladejo réussit la transformation d'une position difficile[7]. Les Sud-Africains manquent une transformation et la France s'impose 8-6[Note 3]. Walter Spanghero est la révélation et l'homme du match[2],[1],[8]. Pour le Midi olympique, Pierre Albaladejo est au sommet de son art dans l'occupation et le déplacement au pied[4], le paquet d'avants français a nettement dominé son vis-à-vis[9]. Sans l'effet de surprise, la France a de nouveau battu l'Afrique du Sud[9]. Groupe de la tournéePour finaliser le groupe retenu pour la tournée de l'équipe de France en Afrique du Sud, un match de sélection est disputé à Pau en [10]. Walter Spanghero est alors présent au bataillon de Joinville, il doit sa présence dans le groupe français à l'absence du troisième ligne centre de Toulouse Jean Fabre, blessé au nez[11]. Après ce dernier match de sélection, trois nouveaux joueurs sont retenus : Walter Spanghero (Narbonne), Michel Arnaudet et Raymond Halçaren (Lourdes) en remplacement de Jean Fabre, blessé, et des frères André et Guy Boniface, indisponibles[10]. André est suspendu[12] et Guy refuse la sélection par solidarité[4]. L'encadrement est assuré par Serge Saulnier (directeur de tournée) et Jean Prat (entraîneur)[13]. 25 joueurs ont été retenus. Seul Jean Dupuy a participé à la Tournée de l'équipe de France de rugby à XV en 1958, il ne dispute pas le test-match de 1964[4]. Effectif de l'équipe de France de 1964
Résultats completsLe programme proposé aux Français est allégé par rapport à 1958. Rencontres et résultats de l'équipe de France de rugby à XV en 1964
Résultat du test-matchLe tableau suivant récapitule les résultats de l'équipe de France contre les équipes nationales.
Contexte politiqueAspect financierLe rugby à XV est un sport amateur en 1964. La rémunération et le dédommagement des joueurs est un sujet très sensible : le schisme entre le rugby à XV et le rugby à XIII a toujours raidi la position de l'International Rugby Board. Le coût du déplacement et du séjour est pris en charge par la fédération de la nation hôte, une gratification modique est donnée aux joueurs[14]. Chaque joueur reçoit lors de la tournée de 1958 de la fédération sud-africaine la somme de trois livres et demie en guise d'argent de poche[14], soit quatre mille deux cent anciens francs. C'est le revenu d'une semaine d'un ouvrier noir[14], l'envoi d'une carte postale coûte par exemple cent vingt francs[14]. Ainsi, la fédération française est parvenue à présenter pour l'exercice 1963-1964 un bénéfice de 364 850,40 F avec l'appui de la tournée des All Blacks et des recettes générées[12]. Couverture médiatiqueLes journalistes peuvent voyager avec les joueurs. Roger Couderc est proche des Bleus et n'hésite pas à présenter un reportage sur « la danse des jeunes filles à marier », où les jeunes femmes noires sont en costume traditionnel et torse nu[15]. Pierre Albaladejo se prête au jeu. Notes et référencesNotes
Références
Bibliographie
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