Tombeau de saint RemiTombeau de saint Remi
Le tombeau de saint Remi, situé dans la basilique Saint-Remi de Reims, est un chef-d'œuvre de l'art gothique flamboyant qui abrite les reliques de saint Remi, évêque de Reims qui a baptisé le roi Clovis en 496 ou 498. L’actuel tombeau est le cinquième connu[1]. Historique des tombeaux de Saint-RemiLes livres d'histoire utilisent souvent et de manière générique le terme « mausolée » pour le « tombeau de saint Remi » même s'il ne remplit pas les caractéristiques d'un mausolée par sa taille. Premier mausolée (633)Le corps de saint Remi fut inhumé après sa mort le 13 janvier 533 dans un caveau au milieu de l’église Saint-Christophe, petite chapelle élevée sur un cimetière. Sonnace, archevêque de Reims fait construire en 633 une église plus grande et place, le 1er octobre 633, les reliques de saint Remi dans un premier mausolée. Second mausolée (852)L’archevêque Hincmar démolit la chapelle et édifie l’église Saint-Remi en 852. Il fait construire un tombeau encore plus riche et dépose les reliques de saint Remi dans une châsse d’argent. Troisième mausolée (1537)En 1537, le cardinal Robert de Lenoncourt, abbé du monastère, fait construire un tombeau plus haut que celui de l’archevêque Hincmar. C’est celui qui est parvenu jusqu’à la Révolution. Il est représenté par un dessin par Beaussonnet de 1633. Il présentait deux registres, le registre supérieur servant de support à des reliefs représentant la vie de saint Remi.
Quatrième mausolée (1803)De sa destruction par les Révolutionnaires, en 1793, subsistent des statues dites rondes-bosses. Entre 1803 et 1847, elles sont réemployées dans une rotonde formée de huit colonnes grâce à Ludimart de Vauxelles, également donateur de la quatrième châsse à la même époque. Au sommet s'élevait un baldaquin en bois, surmonté d'un pot-à-feu momentanément remplacé par un aigle impérial. À la Révolution, la châsse en argent massif a été fondue. Cinquième tombeau en 1847Finalement un cinquième tombeau est réalisé en 1847. C'est une œuvre de Narcisse Brunette, en collaboration avec le sculpteur Michel Wendling. Les statues précédemment sauvées sont employées dans les niches[2]. Le tombeau est inauguré et béni par Thomas Gousset le 3 octobre 1847. Description du cinquième tombeauLe tombeau mesure environ 4 mètres de haut et 3 mètres de large. Face avant du tombeau de saint RemiLa face avant du tombeau de saint Remi est divisée en trois niveaux :
« BEATI REMIGII SEPULCHRUM / Tombeau du bienheureux Remi
Faces latérale du tombeau de saint RemiSur les faces latérales du tombeau, sont disposées, entre les colonnes de marbre, douze statues représentant les pairs de France ecclésiastiques et laïcs. Elles sont attribuées à Pierre Jacques (1520-1596), sculpteur français du XVIe siècle. Ces statues sont issues de l’ancien tombeau construit en 1537 par Robert de Lenoncourt. Du côté gauche (nord):
Du côté droit (ou sud) :
Face arrière du tombeau de saint RemiLa face arrière du tombeau de saint Remi est divisée en deux niveaux :
Clovis est agenouillé devant l’évêque Remi assisté d’un bedeau. Une colombe, sculptée dans une conque, au-dessus de la tête de saint Remi symbolise la colombe de la sainte ampoule.
Galerie photosVoir aussiBibliographie
Articles connexesNotes et références
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