Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».
Un timbre erroné est un timbre-poste sur le dessin duquel une erreur a été commise : une main d'homme dessinée avec six doigts, un animal mal identifié, une faute d'orthographe, etc.
Les timbres sur la faune et la flore donnent lieu régulièrement à des erreurs d'identification du spécimen représenté, faute d'orthographe sur le nom scientifique en latin, etc.
Les administrations postales ont différentes réactions lorsque le public et la presse découvrent l'erreur :
ne rien faire et continuer la vente du timbre,
certaines retirent complètement le timbre de la vente et procèdent à l'émission d'un timbre corrigé, au risque de provoquer une spéculation sur le marché philatélique autour des timbres erronés,
certaines postes ont continué à vendre le timbre erroné et procédé à un tirage équivalent de timbres corrigés,
plus rarement, il a pu être émis un plus grand nombre d'exemplaires d'un timbre erroné que prévu pour empêcher la spéculation.
On écarte généralement de cette catégorie des timbres erronés, les timbres-poste de propagande sur laquelle les erreurs cartographiques au détriment d'un pays voisin sont voulues et reprennent des revendications territoriales.
Historique des principaux timbres-poste erronés
1852, Guyane britannique : la phrase latine « Nous donnons et nous demandons en échange » devient « nous donnons et nous souffrons en échange » (patimus au lieu de petimus).
1866, Terre-Neuve : un phoque commun est dessiné se tenant sur des pattes avant (ce qu'il ne peut pas faire) non palmées, sorte de chimère avec l'otarie.
1922, Belgique: « erreur d'Aubel ». 400 timbres no 140 (type I) de 20 centimes sont émis en rouge au lieu de lilas.
1929, France : sur le premier timbre touristique de ce pays, Henry Cheffer dessine la moitié seulement des arches de l'étage supérieur du pont du Gard.
1951, Corée du Sud : émission de 44 timbres pour honorer les 21 pays de la coalition des Nations unies qui sont intervenus pendant la guerre de Corée. L'Italie est présentée alors qu'elle n'était pas membre de l'ONU à cette époque et qu'elle n'a pas participé à ce conflit. De plus, le drapeau est celui de la monarchie déchue.
1962, Belgique : erreur sur le monogramme de la reine Louise-Marie (ML au lieu d'un L travaillé). Le timbre a été réémis corrigé.
1964, France : sur le timbre du 50e anniversaire de la bataille de la Marne, les soldats portent leur fusil sur l'épaule gauche, ce qu'interdit le règlement militaire.
1993, Ordre souverain de Malte : un timbre de 5 scudi qualifie de république (« Repubblica ») le Canada. Dès la prise de conscience de l'erreur, le tirage est retiré et incinéré le , sauf les 9 069 exemplaires déjà vendus[2].
2011 et 2017, Wallis et Futuna : les timbres émis pour les 170e et 175e anniversaires du martyre de saint Pierre Chanel répètent la même faute d'orthographe, "martyr" au lieu de "martyre".
↑Image du timbre sur le site Philatélie passion, 1er octobre 2007, page consultée le 12 octobre 2007.
Bibliographie
Les magazines philatéliques présentent régulièrement l'histoire de timbres erronés célèbres (comme le Discours sur la méthode de France), entretiennent des rubriques spécialisées et organisent des concours où le lecteur doit découvrir l'erreur commise par le dessinateur ou le graveur.