Thomas Robinson (compositeur)Thomas Robinson
Thomas Robinson (c. 1560—1610 ; fl. 1589–1609) est un compositeur anglais de la Renaissance, également professeur de musique, actif autour de 1600. Il enseigne et écrit de la musique pour luth, cistre, orpharion, bandore, viole de gambe et chant. BiographieTrès peu de choses sont connues au sujet de la vie de Thomas Robinson, mais il est possible de tirer des conclusions à partir des avant-propos de ses œuvres. Lui et son père étaient au service de la famille Cecil : le père de Robinson travaille pour le 1er comte de Salisbury, Robert Cecil et Thomas Robinson est au service du 1er comte d'Exeter, Thomas Cecil, le frère de Robert Cecil. La famille Cecil favorise plusieurs artistes à cette époque, notamment William Byrd et Orlando Gibbons. Avant 1589, Robinson devient le professeur de musique privé de la princesse Anne (1574-1619) et de la reine Sophie (1557–1631) à Elseneur, au Danemark[1]. La princesse Anne est la fille du roi de Danemark, Frédéric II. On présume que Robinson devait être dans la vingtaine d'années, permettant de situer sa naissance vers 1560. La cour de Danemark, à l'instar d'autres cours, emploie beaucoup de musiciens reconnus du Danemark et d'autres pays, comme provenant d'Angleterre, de France, d'Allemagne et des Pays-Bas. John Dowland — probablement le plus célèbre luthiste de la Renaissance — a travaillé de 1598 à 1606 en tant que luthiste à la cour de Danemark. Cependant aucun document officiel n'existe mentionnant l'emploi de Thomas Robinson. En 1603, Robinson publie son premier livre, Medulla Musicke, dont aucun exemplaire n'a survécu[1]. John M. Ward a suggéré que l'ouvrage n'a jamais été publié, bien que Robinson semble être la référence dans les premières pages de son deuxième livre : Right courteous Gentlemen, and gentle Readers, your fauourable acceptance of my first fruits from idlenesse, hath eccited mee further to congratulate your Musicall endeauours (« Mesdames, messieurs et gentils lecteurs, votre acceptation favorable de mes premiers fruits d'oisiveté, m'a encore excité pour féliciter vos efforts musicaux [...] ») (extrait de The Schoole of Musicke, 1603). Toujours en 1603, Robinson publie son deuxième livre, The Schoole of Musicke, une méthode pour le luth et d'autres instruments, dédiée à James Ier. Remplaçant le livre de John Alford, A Briefe and Easye Instruction de 1574 (lui-même traduction en anglais de Briefve et facile d'instruction pour apprendre la tablature d'Adrian Le Roy) le plus important ouvrage d'apprentissage du luth en Angleterre dès lors. Par rapport à Le Roy, la méthode de Robinson est différente en ce qui concerne la technique de la main droite[1]. En 1609, Robinson publie son troisième ouvrage, New Citharen Lessons, ouvrage pédagogique pour la cistre, pour les débutants et apprenants avancés. L'essentiel est composé de ses propres compositions, mais il y a aussi des arrangements d'autres partitions de musique, dont certaines toujours populaires comme, par exemple, les pièces de John Dowland My Lord Willoughby's Welcome Home (présent dans The Schoole de Musicke) ou Can she excuse my wrongs? (dans New Citharen Lessons). Aucune information n'est restée sur sa vie après 1609. ŒuvreMedulla MusickeMedulla Musicke (The Stationer's Company, Londres, 1603) une méthode de musique maintenant perdue. L'ouvrage est censé[2] avoir inclus 40 canons sur le plain-chant populaire du Miserere d'après l'arrangement de William Byrd et Alfonso Ferrabosco. The Schoole of MusickeThe Schoole of Musicke, (Tho.[mas(?)] Este, Londres, 1603), est une méthode pour luth, bandore, orpharion, viole et le chant. Contenu
En outre, The Schoole of Musicke contient huit courtes pièces, dont sept appelées A Psalme dans le chapitre intitulé « Règles pour apprendre à chanter ». New Citharen LessonsNew Citharen Lessons, (Londres, 1609), est une méthode de cistre pour débutant et étudiants avancées. Il contient 53 compositions. Les 47 premières destinées à un instrument à quatre chœurs (accordé en mi, ré sol, si) ; les pièces 48 à 53 sont conçues pour un cistre à quatorze chœurs (accordé en mi, ré, sol si-bémol, fa, ré puis sol fa mi ré ut si bémol la et sol). Contenu
AutresIl existe quelques morceaux et arrangements de Thomas Robinson dans d'autres manuscrits :
Notes et références(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Thomas Robinson (composer) » (voir la liste des auteurs).
Bibliographie
Liens externes
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