Sa lecture du monde peut être qualifiée d'holistique. Il a popularisé la notion de contre-culture en 1968 dans son livre Naissance d'une contre-culture[1] (The Making of a Counter Culture) et celle d'écopsychologie dans son livre The Voice of the Earth : An Exploration of Ecopsychology, publié en 1992.
Parmi ses travaux les plus célèbres, on retrouve Where the Wasteland Ends[13],[14],[15], The Voice of the Earth (dans lequel il est le premier à parler d'écopsychologie)[16],[17], Person/Planet[18], The Cult of Information[19],[20],[21], The Gendered Atom: Reflections on the Sexual Psychology of Science[22], et Longevity Revolution: As Boomers Become Elders[23]. Il a également co-édité (avec Mary Gomes et Allen Kanner) l'anthologieEcopsychology: Healing the Mind, Restoring the Earth[24], et (avec son épouse Betty) l'anthologie Masculine/Feminine: Essays on Sexual Mythology and the Liberation of Women[25].
Le Tiptree Award 1995 pour Les Mémoires d'Elizabeth Frankenstein[29].
En 1999, le New York Open Center le récompense pour son "Analyse Pertinente et Influente de la Culture Américaine"
Citation
« Pourtant, s’il doit y avoir une autre solution que la technocratie, il faut que soit mis en question ce rationalisme amoindrissant que dicte la conscience objective. Tel est, je l’ai dit, le projet essentiel de notre contre-culture : proclamer un nouveau ciel et une nouvelle terre, si vastes, si merveilleux que les prétentions démesurées de la technique soient réduites à n’occuper dans la vie humaine qu’une place inférieure et marginale. Créer et répandre une telle conception de la vie n’implique rien de moins que l’acceptation de nous ouvrir à l’imagination visionnaire. Nous devons être prêts à soutenir ce qu’affirment des hommes tels que Blake, à savoir que certains yeux ne voient pas le monde comme le voient le regard banal ou l’œil scientifique, mais le voient transformé, dans une lumière éclatante et, ce faisant, le voient tel qu’il est vraiment. Au lieu de nous empresser de minimiser le témoignage de nos voyants enchantés et de l’interpréter au niveau le plus bas et le plus conventionnel, nous devons être prêts à admettre la scandaleuse possibilité que, partout où se manifestent l’imagination visionnaire, la magie – cette vieille ennemie de la science – renaît pour transmuer notre réalité quotidienne en quelque chose de plus grand, de plus effrayant peut-être mais sûrement de plus aventureux que le pauvre rationalisme de la conscience objective ne pourra jamais le concevoir. »
— Theodore Roszak, Vers une contre-culture. Réflexions sur la société technocratique et l’opposition de la jeunesse, 1970, pp. 266-267[30].
Œuvres
Essais
Vers une contre-culture : Réflexions sur la société technocratique et l’opposition de la jeunesse (The making of Counter Culture : reflections on the technocratic society and its youthful opposition, 1969), Stock, 1970.
Où finit le désert : politique et transcendance dans la société post-industrielle (Where the Wasteland Ends: Politics and Transcendence in Post-Industrial Society, 1972), Stock, 1973.
L'Homme planète. La désintégration créative de la société industrielle (Person/Planet: The Creative Disintegration of Industrial Society), 1979.
(en) The Voice of the Earth : An Exploration of Ecopsychology, New York, Simon & Schuster, 1992.
(en) Ecopsychology : Restoring the Earth, Healing the Mind (sous la direction de Theodore Rozak, Mary Gomes et Allen Kanner), San Francisco, Sierra Club Books, 1995.
La Menace américaine : Le triomphalisme américain à l'âge du terrorisme (World Beware! American Triumphalism in an Age of Terror), Paris, éditions Le Cherche midi, 2006.
(en) The Making of an Elder Culture: Reflections on the Future of America's Most Audacious Generation. (2009) New Society Publishers.
Les Mémoires d'Elizabeth Frankenstein (The Memoirs of Elizabeth Frankenstein, 1995), traduit de l'anglais (États-Unis) par Édith Ochs, éditions Le Cherche midi - collection Néo, 2007.
Le Diable et Daniel Silverman (The Devil and Daniel Silverman), éditions Le Cherche midi, collection Néo, 2003.
↑(en) « Theodore Roszak; Historian who coined 'counterculture' to describe the flower power movement and became a tireless champion of environmentalism », The Times (London, England), , p. 47–47 (lire en ligne, consulté le )
↑Nicholas Wade, « Theodore Roszak: Visionary Critic of Science », Science, vol. 178, no 4064, , p. 960–962 (ISSN0036-8075, lire en ligne, consulté le )
↑Paul Blumberg, « Review of Where the Wasteland Ends: Politics and Transcendence in Postindustrial Society. », Contemporary Sociology, vol. 2, no 6, , p. 591–595 (ISSN0094-3061, DOI10.2307/2062444, lire en ligne, consulté le )
↑John L. Erlich, « Review of Where the Wasteland Ends », Social Work, vol. 18, no 3, , p. 123–123 (ISSN0037-8046, lire en ligne, consulté le )
↑Jamie Hannon, « Review of The Voice of the Earth: An Exploration of Ecopsychology (2nd Edition) », Natural Areas Journal, vol. 23, no 4, , p. 373–374 (ISSN0885-8608, lire en ligne, consulté le )
↑Gregory Johnson, « Review of Person/Planet: The Creative Disintegration of Industrial Society », Contemporary Sociology, vol. 10, no 2, , p. 327–328 (ISSN0094-3061, DOI10.2307/2066984, lire en ligne, consulté le )
↑« Review of The Cult of Information: The Folklore of Computers and the True Art of Thinking », The Wilson Quarterly (1976-), vol. 10, no 4, , p. 155–155 (ISSN0363-3276, lire en ligne, consulté le )
↑Bernard Lovell, « Review of THE CULT OF INFORMATION: The Folklore of Computers and the True Art of Thinking », Journal of the Royal Society of Arts, vol. 135, no 5372, , p. 612–613 (ISSN0035-9114, lire en ligne, consulté le )
↑Kevin Robins, « Review of The Cult of Information: The Folklore of Computers and the True Art of Thinking; Misunderstanding Media », Sociology, vol. 21, no 3, , p. 495–496 (ISSN0038-0385, lire en ligne, consulté le )
↑Peter Blakemore, « Review of Ecopsychology: Restoring the Earth, Healing the Mind », Interdisciplinary Studies in Literature and Environment, vol. 5, no 1, , p. 138–139 (ISSN1076-0962, lire en ligne, consulté le )
↑Betty Internet Archive et Theodore Roszak, Masculine / feminine: readings in sexual mythology and the liberation of women, New York, Harper & Row, (lire en ligne)
↑Theodore Roszak, Vers une contre-culture. Réflexions sur la société technocratique et l’opposition de la jeunesse, Paris, Stock, , 318 p., pp. 266-267
Annexes
Bibliographie
Mohammed Taleb, Theodore Roszak, vers une écopsychologie libératrice, Neuvy-en-Champagne, Le Passager clandestin, coll. « Les précurseurs de la décroissance », 2015 (ISBN978-2-3693-5027-9), 108 pages.
Mohammed Taleb, "Theodore Roszak, Visionnaire de la Contre-Culture" (pp. 209-212), In Nature vivante et Âme pacifiée, La Bégude de Mazence, Arma Artis, 2014 (ISBN978-2-87913-166-5)