La musicalité de l'album ressemble à celle du précédent mais explore des sons pop plus modernes. Il reçoit des critiques contrastées du fait de la similarité avec L.A.M.B.. L'album est sorti après le singleWind It Up, et est suivi par The Sweet Escape. Une tournée a été organisée pour soutenir l'album, The Sweet Escape Tour, qui a commencé en pour se terminer en , en passant par l'Amérique du Nord, l'Amérique latine, l'Australie, l'Asie et l'Europe.
Genèse de l'album
À la suite de la sortie de son premier album solo Love. Angel. Music. Baby. (L.A.M.B.), Gwen Stefani annonce qu'elle a l'intention de retourner en studio avec le groupe No Doubt pour enregistrer un sixième album[1]. Cependant, après le succès commercial de L.A.M.B., elle décide de sortir les chansons enregistrées non parues de son album précédent sur un EP, ou comme chanson supplémentaire sur son DVD[2]. Pharrell Williams, avec qui elle avait collaboré pour l'écriture de Hollaback Girl, convainc Stefani de créer « un L.A.M.B. partie deux »[2], et ils enregistrent de nouvelles chansons durant des sessions en à Miami en Floride, alors que L.A.M.B. est toujours en exploitation[3]. Williams et Stefani produisent alors les chansons Wind It Up, Orange County Girl, U Started It, Yummy, Breaking Up et Candyland durant ces sessions, qui seront diffusées pour la première fois lors du défilé de la marque de vêtement de Stefani, L.A.M.B.[4].
Lors de sa tournée Harajuku Lovers Tour qui débute en , elle interprète les chansons Wind It Up[Note 1] et Orange County Girl[5]. Stefani met son projet en pause en décembre 2005 lorsqu'elle découvre qu'elle est enceinte[6] mais retourne en studio en [7]. Le titre provisoire de l'album, Candyland, partage également son nom avec une chanson sortie uniquement pour son défilé de mode. Le titre a été changé pour The Sweet Escape, qui est le titre de la deuxième chanson de l'album, pour être en phase avec le thème de l'album, le désir de s'échapper pour avoir une vie meilleure[8].
Pour Stefani, cet album « est étonnement différent du précédent », précisant qu'elle avait « commencé à l'enregistrer l'année dernière [2005] avant que Kingston [son fils] ne soit né et il a évolué au cours de l'année. Le son dance est très « actuel ». Il est moderne... pas si rétro. »[9].
Stefani et Tim Rice-Oxley ont écrit ensemble la chanson Early Winter. La chanteuse lui a téléphoné la nuit précédant leur rencontre en studio pour lui expliquer qu'elle voulait une ballade dans la lignée de Eyes Without a Face de Billy Idol, Killing Me Softly with His Song de Roberta Flack et Time After Time de Cyndi Lauper. Lorsque Rice-Oxley lui joue le titre au piano, il lui semble déjà achevé. Cependant elle en modifie une partie avant l'enregistrement. Son thème est la fin d'une relation amoureuse[13].
Pharrell Williams a contribué aux chansons Yummy, où l'on entend les cris du fils ainé de Stefani, et dans laquelle elle se vante d'avoir fait « des bébés comme un chef fait les donuts et pâtisseries », et Wind It Up. Dans Entertainment Weekly la chanteuse confie que cette dernière l'a faite pleurer lorsqu'elle l'a entendue pour la première fois[14],[4],[15]. Tony Kanal a écrit avec Stefani les morceaux Fluorescent, qui s'appelait à l'origine Fluorescent Light[16], et 4 in the Morning qu'ils avaient commencé à travailler en 2005 juste après la fin de la tournée Harajuku Lovers Tour[17]. La chanson Don't Get It Twisted aborde la période durant laquelle Stefani réalise qu'elle est enceinte pour la première fois[13].
La photo illustrant la pochette a été prise par la photographe Jill Greenberg, elle fait partie d'une série promotionnelle inspirée par son exposition End Times. Stefani a découvert l'artiste grâce à cette exposition controversée, dans laquelle figuraient des images de tout-petits en pleurs après que la photographe leur eut confisqué leur sucette. La réaction des enfants rappelait à la photographe sa propre impuissance et sa colère face à la situation politique et sociale[18]. Greenberg a été accusée d'avoir maltraité des mineurs durant cette séance photo, Stefani ne considère pas qu'il s'agisse d'abus et trouve les images de l'exposition « magnifiques »[19].
L'apparence de Stefani sur la pochette de l'album est inspirée par celle de Elvira Hancock, le personnage toxicomane interprété par Michelle Pfeiffer dans le film Scarface de Brian De Palma. Stefani s'en était déjà inspiré pour le clip vidéo de Cool, dont le tournage s'était déroulé en Italie[20].
La mention Parental Advisory apparaît pour la première fois sur un album de sa carrière solo.
The Sweet Escape a reçu des critiques mitigées[31]. Stephen Thomas Erlewine de AllMusic regrette une production des Neptunes trop « squelettique » alors qu'ils étaient « les architectes des meilleurs morceaux dance sur L.A.M.B. », précisant que les « ratés sont si importants qu'ils éclipsent les nombreux bons moments de The Sweet Escape » et que Stefani reste « fidèle à son amour de longue date pour la pop new wave » en précisant que « ce sont ces moments-là qui donnent à The Sweet Escape sa douceur » et qu’« ils en valent la peine »[22]. Pour Entertainment Weekly, Sia Michel remarque que l'album a « une atmosphère le rendant légèrement autobiographique » mais que « Stefani n'est pas convaincante en diva insatisfaite »[23]. Mark Pytlik de Pitchfork décrit cet album comme un risque pour la carrière de Stefani, et que la production rapide de cet album laisse un résultat « quelque part entre l'avant-gardisme et l'insipide »[27]. Paul Flynn de The Observer, caractérise l'album comme moins intéressant que celui de The Dutchess de Fergie ou bien Loose de Nelly Furtado[26].
L'album a été critiqué pour sa similarité avec Love. Angel. Music. Baby.. Sal Cinquemani de Slant Magazine a noté que l'« histoire jugera vraisemblablement que The Sweet Escape est comme un pneu rechapé du premier album solo, bien qu'il partage l'incohérence générale des albums avec des hauts et des bas »[30]. Dans la critique de Rolling Stone, Rob Sheffield est d'accord avec cette opinion disant qu'il s'agit d'un « retour précipité » à la musique où il manque l'énergie de L.A.M.B. et dans lequel « elle a l'air épuisée »[29]. Pour Jon Pareles, du New York Times, Stefani « reprend quelques-uns des producteurs » par rapport à son premier album et « certains des vieux trucs avec moins de flair ». Il ajoute que « la superficialité est plus amusante quand elle ne devient pas aussi pleurnicharde »[32]. Pour Caroline Sullivan du Guardian bien que l'album comporte quelques-unes des chansons non retenues de l'album précédent, « The Sweet Escape a généralement une certaine fraîcheur »[24]. Pour Quentin Huff de PopMatters, The Sweet Escape est comme un L.A.M.B. : Reloaded[Note 2] affirmant qu'il s'agit « du même album, juste plus moderne », avec une nouvelle pochette qui ressemble au « nouveau top model » et « des sons d'influences plus récentes »[28]. Pour Myriam Perfetti de Marianne, le « deuxième album solo (...) est une bouffée d'oxygène »[33]. Pour Le Nouvel Observateur, l'album est « beaucoup moins rétro que le premier » précisant qu'« il est avant tout teinté de sonorités dance qui rappellent parfois celles des années 80 ». La guitare sur la chanson Wonderful Life« donne au titre un côté plus sombre qui tranche avec le reste de l'opus »[34]. Pour Métro France l'album est « varié », en précisant qu'il y a « douze titres » pour « douze styles différents » et que Stefani « n’a pas peur d’expérimenter et de mélanger ses sons préférés : la pop eighties, le reggae, le hip-hop, l’électro à la sauce japonaise ». Le journal trouve que « c’est mélodique, c’est funky »[35].
Ingénieur du son : Andrew Alekel, Angelo Aponte, Julian Chan, Andrew Coleman, Bojan Dugich, Brian Garten, Simon Gogerly, Keith Gretlein, Neil Kanal, Jonathan Merritt, Kevin Mills, Colin Mitchell
Assistant ingénieur : Yvon Bling, Alex Dromgoole, Jason Finkel, Hart Gunther, Ryan Kennedy, Kevin Mills, Glenn Pittman, Ian Rossiter, Steve Tolle
Enregistrement : Greg Collins
Orchestre : Ron Fair
Production: Akon, Sean Garrett, Nellee Hooper, Tony Kanal, The Neptunes, Mark "Spike" Stent, Swizz Beatz, Giorgio Tuinfort, Greg Collins
Programmation : Akon, Neil Kanal, Tony Kanal, Aidan Love, Ewan Pearson, Giorgio Tuinfort
Mixage : Pete Davis, Mark "Spike" Stent, Phil Tan, Richard Travali
Mastering : Brian Gardener
A&R : Trinka Baggetta, Jimmy Iovine, Mark Williams
La version du 10 novembre 2009 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.