The Magnificent Seven est une chanson du groupe de punk rockbritanniqueThe Clash. Sorti en 1981, c'est le troisième single issu de l'album Sandinista!. Il atteint le no 34 dans le UK Singles Chart[1]. C'est une des premières chansons d'un groupe de rock qui contient des paroles scandées à la manière du rap.
The Magnificent Seven est enregistré en aux studios Electric Lady de New York, construit autour d'une ligne de bassefunky jouée par Norman Watt-Roy du groupe Ian Dury and the Blockheads. Joe Strummer écrit le texte sur place, une technique qui est également utilisée pour créer Lightning Strikes (Not Once But Twice), son autre morceau de rap sur Sandinista !. La chanson représente la première tentative d'un groupe de rock d'écrire et d'interpréter de la musique rap originale, et l'un des premiers exemples de disques hip hop à contenu politique et social. C'est le premier grand disque de rap « blanc », précédant de six mois l'enregistrement de Rapture de Blondie. Strummer déclare à propos de la rencontre du groupe avec le hip hop :
« Quand nous sommes arrivés aux États-Unis, Mick est tombé sur disquaire de Brooklyn qui proposait la musique de Grand Master Flash and the Furious Five, le Sugar Hill Gang… ces groupes changeaient radicalement la musique et ils ont tout changé pour nous »[3].
Bien qu'elle ne figure pas dans les charts américains, la chanson est un succès dans les radios undergrounds et universitaires. Le critique musical Jeff Chang écrit qu'à New York, la chanson « était devenue un succès improbable sur la station de radio noire, WBLS »[4]. Divers remixes de dance sont également populaires, y compris la face B officielle (The Magnificent Dance) et les remixes originaux de DJ. Le remix Dirty Harry de WBLS apparaît sur divers bootlegs des Clash, dont Clash on Broadway Disc 4: The Outtakes.
Le single est réédité en 1981 avec Stop the World en face B et comporte une pochette différente.
The Magnificent Dance
The Magnificent Dance, sorti le par CBS au format maxi 45 tours[1], est un remix dance de The Magnificent Seven. Le single 12" sort au Royaume-Uni, avec une version de The Magnificent Seven sur la face A, et aux États-Unis, où il est soutenu par la version longue de The Cool Out[1]. Il est crédité à « Pepe Unidos », un pseudonyme pour Joe Strummer, Paul Simonon et le manager Bernie Rhodes. Pepe Unidos produit également The Cool Out, un remix de The Call Up. Cette version dance « a définitivement capitalisé sur le groove funky de l'original, en ajoutant une batterie très cool »[5].
En 2015, Pitchfork Media inclus la chanson dans sa playlist « Early 80's Disco », en disant : « s'ils s'ennuyaient avec les États-Unis en 1977[6], quatre ans plus tard, ils s'ennuyaient également à la fois avec le punk et avec le rock. A la place, ils se sont entichés de la culture de rue de New York, du hip-hop au post-disco. Ce remix disco doublé du morceau phare de Sandinista! est un succès dans les clubs et le disque que Larry Levan utilise pour peaufiner le sound system du Paradise Garage »[7],[8].
2005 : J-Five, Comin' After You sur Sweet Little Nothing
Anecdotes
Le texte de The Magnificent Seven, qui commence par « Ring ring, 7 A.M. », inspire à Chagrin d'amour les paroles « Cinq heures du mat' j'ai des frissons » dans la chanson Chacun fait (c'qui lui plaît)[16].
Bien qu'elle ne figure pas dans sa bande originale, on peut entendre la chanson des Clash dans le film Iron Man 2[17].
↑« When we came to the U.S., Mick stumbled upon a music shop in Brooklyn that carried the music of Grand Master Flash and the Furious Five, the Sugar Hill Gang...these groups were radically changing music and they changed everything for us. »
↑Référence à la chanson I'm So Bored with the U.S.A. sur le premier album.
↑« Early 80's Disco" playlist, saying "if they were bored with the USA in 1977, four years on, they were also bored with both punk and rock. Instead, they became infatuated with NYC street culture, from early hip-hop to post-disco. This dubbed-out disco remix of the lead track off of Sandinista! was a club hit and the record Larry Levan would use to fine tune the sound system at the Paradise Garage. »
(en) Pat Gilbert, Passion Is a Fashion : The Real Story of The Clash, Londres, Aurum Press, , 4e éd. (1re éd. 2004) (ISBN1-84513-113-4, OCLC61177239)
(en) Marcus Gray, The Clash : Return of the Last Gang in Town, Londres, Helter Skelter, , 5e éd. (1re éd. 1995) (ISBN1-905139-10-1, OCLC60668626)
(en) Johnny Green et Garry Barker, A Riot of Our Own : Night and Day with The Clash, Londres, Orion, , 3e éd. (1re éd. 1997) (ISBN0-7528-5843-2, OCLC52990890)
(en) Keith Topping, The Complete Clash, Richmond, Reynolds & Hearn, , 2e éd. (1re éd. 2003) (ISBN1-903111-70-6, OCLC63129186)
Périodiques
(en) Antonino D’Ambrosio, « 'Let Fury Have the Hour': The Passionate Politics of Joe Strummer », Monthly Review, New York, Monthly Review Foundation, vol. 55, no 2, (ISSN0027-0520, OCLC1758661, lire en ligne, consulté le )
(en) Nigel Gibson, « The Clash's 1981 punk rock take on the cycle of consumption and work », The Conversation, (lire en ligne, consulté le )