Théodelinde Bourcin-DubouchéThéodelinde Bourcin-Dubouché
Théodelinde Bourcin-Dubouché, connue sous son nom religieux de vénérable mère Marie-Thérèse du Cœur de Jésus, née le à Montauban et morte le à Paris, est une artiste peintre et religieuse française, fondatrice de la congrégation des Sœurs de l'Adoration réparatrice. BiographieOriginaire d'une famille sans pratique religieuse, Élisabeth Charlotte Théodelinde Bourcin-Dubouché est la fille de Jean-Baptiste Bourcin du Bouché, sieur du Bouchet (1772-1852), un haut fonctionnaire qui fut trésorier-payeur général, et de Marie Élisabeth Carlotta Marini. Elle est la tante du collectionneur d'art et mécène Adrien Dubouché (1818-1881). Théodelinde connaît, adolescente, le jansénisme qui marque encore cette époque. En 1833, elle entre dans l'atelier du peintre François-Louis Dejuinne (1786-1844) et y acquiert un grand talent. Elle mène de front vie de prière et vie mondaine : théâtres, concerts, réceptions littéraires où elle brille par son esprit. Elle travaille durant huit à dix heures par jour à l'atelier. Véritable artiste, la peinture est pour elle une passion et peindre est une façon d'épancher au dehors ce trop-plein d'amour qui fermente dans son cœur et dans son esprit. Elle découvre peu à peu la valeur de l'autre, et son dévouement pour les personnes souffrantes se fait grandissant, en même temps que s'approfondit son amour du Christ. Elle s'approche des mystères de la vie chrétienne : l'Incarnation, la Rédemption, et l'Eucharistie. De 1846 à 1848, trois visions orienteront sa vie : vision eucharistique à Notre-Dame de Paris, vision de Jésus crucifié, et vision du Cœur du Christ, qui rejoint le sien par un canal d'or. Poussée par sa croyance en Dieu, elle propose à la sœur prieure du Carmel la création d'un tiers-ordre, régulier et séculier, lié au Carmel. Avec l'approbation des autorités religieuses, elle forme ainsi, le , sa première petite communauté. L'Institut de l'Adoration réparatrice est né, et approuvé par Marie Dominique Auguste Sibour (1792-1857), archevêque de Paris, en février de l'année suivante. Le , Théodelinde Bourcin-Dubouché revêt l'habit, fait profession le , et devient mère Marie-Thérèse du Cœur de Jésus. Le , treize sœurs prennent l'habit à leur tour. En 1850, elle est appelée à Lyon pour y créer une fondation. Le , alors qu'un incendie ravage la chapelle, et qu'elle veut sauver le Saint Sacrement des flammes, elle est très gravement brûlée. Les années qui suivent sont marquées par de terribles souffrances, tant physiques que morales. Le , avec ses quatre premières religieuses, elle fait profession perpétuelle. L'année suivante, elle crée le couvent de Châlons-sur-Marne. Elle meurt le . Après une messe de 6e classe des pauvres à l'église Saint-Jacques-du-Haut-Pas, elle est inhumée le dans la crypte de la congrégation de l'Adoration réparatrice au 39, rue Gay-Lussac à Paris. « L'héroïcité de ses vertus » ayant été reconnue par l'Église catholique romaine, elle est déclarée vénérable par le pape Pie X le . Citations
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