Il est connu au Suriname sous les noms de Geroberhout, Gindya-udu, Fukadi, Fokadi, Kanbii, Katoelima, Katurimja, Komanti kwatii, Matakki, Parakusinja, Toekadi, Toekoeli[4].
Terminalia tetraphylla est un arbre haut de 2-25(–50) m, à feuillage semi-persistant (brièvement caduc).
Les grands individus développent des contreforts.
Les feuilles sont très fines lors de la floraison (puis deviennent coriaces à maturité), de forme étroitement à largement obovales, à l'apex arrondi à rétus (rarement obtus), à base étroitement aiguë et généralement décurrente, et mesurant 2-11 x 1-5 cm.
Le limbe est couvert de poils apprimés lorsqu'il est jeune, puis devient rapidement glabre (à l'exception de la nervure médiane).
Les nervures sont brochidodromes.
La nervure médiane est légèrement saillante.
Les (2-)3-8 paires de nervures secondaires sont un peu espacées, légèrement proéminentes, et se courbent pour s'insérer à angle aigus sur la nervure médiane, avec des domaties à l'aisselle.
On note parfois la présence de nervures intersecondaires.
Les nervures tertiaires sont réticulées.
Les nervures d'ordre élevé sont souvent visibles.
Les aréoles sont généralement bien formées.
Le pétiole est long de 0,4-1,5(-2) cm, couvert de quelques poils légèrement apprimés, non glanduleux.
L'inflorescence est longue de 0,8-3 cm : les fleurs plus ou moins nombreuses sont densément groupées en (quasi-)capitules.
Le pédoncule, est pubescent roux au moment de la floraison (devenant subglabre et beaucoup plus épais lors de la fructification), et long de 0,6-2,6 cm (tandis que le rachis mesure 0,2-0,5(-1) cm).
Les fleurs sont longues de 2,5 à 5 mm.
L'hypanthe inférieur est long de 1,5-31 mm, densément couvert de poils roux, devenant un peu clairsemé sur le brusque rétrécissement du col fin sur 0,8-1,2 mm de long.
L'hypanthium supérieur est sub-glabre, et mesure 1-2 x 2,5-3,5 mm.
Le fruit mesure (1,2-)1,5-3,5 x (0,7-)1-2,2 cm, est glabre (rarement un peu pubescent), de forme ovale à obovale (en vue latérale), plus ou moins cylindrique (parfois orné de 5 petites crêtes longitudinales), à base arrondie (rarement brièvement pseudostipitée), à l'apex aigu ou arrondi et souvent apiculé (mais sans bec)[5],[4].
Répartition
Terminalia tetraphylla est l'espèce la plus vastement distribuée du genre.
Terminalia tetraphylla est un arbre poussant dans généralement dans les Guyanes, au sein des forêts ripicoles, inondées ou non, jusqu'à 500 m d'altitude[4], et au Venezuela, dans les forêts sempervirentes de plaine ou de montagne, inondées et de terre ferme, les formations arbustives du sommet des reliefs, autour de 50–1 600 m d'altitude[5].
Dans les Guyanes, il fleurit et fructifie plus ou moins tout au long de l'année, avec un pic de floraison surtout de mars à septembre, et un pic de fructification plutôt de juillet à mars[4].
Utilisation
On utilise localement Terminalia tetraphylla comme bois d'œuvre, qui est durable, de couleur jaune, avec un grain lisse et serré[4].
Habitat Guianæ locis arenoſis prope maris littora.
Nomen Gallicum BOIS MARGUERITE.
LE SEBESTIER verticillé. (Planche 88.)
Le tronc de cet arbre s'élève a ſix ou ſept pieds ; il a un pied de diamètre. Son écorce eſt gerſée & ridée. Son bois eſt blanchâtre & compacte. De ſon ſommet ſortent des branches noueuſes, chargées de rameaux noueux qui s'écartent & ſe répandent en tous ſens. Les nœuds des branches & des rameaux ſont garnis de quatre feuilles qui les entourent. Ces feuilles ſont preſque feuilles, vertes, fermes,ovales, plus étroites par le bas. De l'aiſſelle des feuilles naiſſent pluſieurs bouquets de fleurs ſeſſiles, portes chacun ſur un pédoncule long d'un pouce.
Leur CALICE eſt d'une ſeule pièce à cinq dentelures aiguës. La corolle eſt blanche, monopétale. Son tube eſt rétréci par le bas, & enſuite évaſé juſqu'à ſon limbe, qui ſe partage en cinq lobes arrondis.
Les ETAMINES ſont au nombre de cinq, placées un peu au deſſous de l'orifice du tube & des diviſions & la corolle. Leur filet eſt long, & porte une ANTHERE à deux bourſes.
Le PISTIL eſt un ovaire arrondi, ſurmonté d'un style qui ſe partage en deux branches, ſubdiviſées en deux portions, terminées par un STIGMATE obtus.
L'OVAIRE devient une baie charnue, jaunâtre, & la groſſeur d'une olive, dans laquelle eſt renferme un noyau très dur, qui ma paru n'avoir qu'une cavité & une ſeule AMANDE.
Cet arbre eſt très commun dans les lieux ſablonneux, peu éloignés de la mer, en allant de l'habitation de M. Duchaſſis à Courou. Je l'ai trouvé allant depuis Courou juſqu'à Sinémari en ſuivant le bord de la mer. Il eſt en Fleur & en fruit dans preſque tous les mois de l'année.
Les Créoles lui ont donne le nom de BOIS MARGUERITE. »
Rameau feuillé de Terminalia tetraphylla (face inférieure).
Rameau feuillé de Terminalia tetraphylla (face supérieure).
Feuille de Terminalia tetraphylla (face inférieure).
Feuilles de Terminalia tetraphylla (face inférieure).
Rameau feuillé de Terminalia tetraphylla.
Feuillage de Terminalia tetraphylla.
Bourgeon de Terminalia tetraphylla.
Inflorescences immatures de Terminalia tetraphylla.
Inflorescences immatures de Terminalia tetraphylla.
Inflorescence immature de Terminalia tetraphylla.
Inflorescence immature de Terminalia tetraphylla.
Rameau fleuri de Terminalia tetraphylla.
Boutons floraux de Terminalia tetraphylla.
Inflorescence de Terminalia tetraphylla.
Inflorescence de Terminalia tetraphylla.
Jeunes fruits de Terminalia tetraphylla.
Jeunes fruits de Terminalia tetraphylla.
Rameaux feuillés et fruits de Terminalia tetraphylla.
Rameau feuillé et fruits de Terminalia tetraphylla (Imbiridiba) à Santa Rita (Paraíba, Brésil).
Rameaux feuillés et fruits de Terminalia tetraphylla.
Rameaux feuillés et fruits de Terminalia tetraphylla.
Fruit de Terminalia tetraphylla.
Notes et références
↑(en) Olivier Maurin, Jephris Gere, Michelle van Der Bank et James Stephen Boatwright, « The inclusion of Anogeissus, Buchenavia and Pteleopsis in Terminalia (Combretaceae: Terminaliinae) », Botanical Journal of the Linnean Society, vol. 184, no 3, , p. 312–325 (DOI10.1093/botlinnean/box029, lire en ligne)
↑ abcde et f(en) M.J. JANSEN-JACOBS (Eds), Flora of the Guianas : Series A: Phanerogams - Fascicle 27 - 71. CYRILLACEAE - 79. THEOPHRASTACEAE - 86. RHABDODENDRACEAE - 90. PROTEACEAE - 100. COMBRETACEAE - 113. DICHAPETALACEAE - 167. LIMNOCHARITACEAE - 168. ALISMATACEAE including Wood and Timber, Kew, Royal Botanic Gardens, , 214 p. (ISBN978 1 84246 418 2)
↑ abc et d(en) John J. Pipoly III, Denis M. Kearns et Paul E. Berry, « 4. CLUSIA L., Sp. Pl. 509. 1753. », dans Julian A. Steyermark, Paul E. Berry, Kay Yatskievych, Bruce K. Holst, Flora of the Venezuelan Guayana, vol. 4, Caesalpiniaceae–Ericaceae, St. Louis, MISSOURI BOTANICAL GARDEN PRESS, , 799 p. (ISBN9780915279524, lire en ligne), p. 308, 313
↑ a et b(pt) Clarissa de França Oliveira SILVA, « Estudo farmacológico, toxicológico e caracterização química da fração metanólica de Buchenavia tetraphylla (Aubl.) R. A. Howard », Universidade Federal de Pernambuco - Teses de Doutorado - Ciências Biológicas, (lire en ligne)
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↑(en) Tiago Fonseca Silva, José Robson Neves Cavalcanti Filho, Mariana Mirelle Lima Barreto Fonsêca, Natalia Medeiros dos Santos, Ana Carolina Barbosa da Silva, Adrielle Zagmignan, Afonso Gomes Abreu, Ana Paula Sant’Anna da Silva, Vera Lúcia de Menezes Lima, Nicácio Henrique da Silva, Lívia Macedo Dutra, Jackson Roberto Guedes da Silva Almeida, Márcia Vanusa da Silva, Maria Tereza dos Santos Correia et Luís Cláudio Nascimento da Silva, « Products Derived from Buchenavia tetraphylla Leaves Have In Vitro Antioxidant Activity and Protect Tenebrio molitor Larvae against Escherichia coli-Induced Injury », Pharmaceuticals, vol. 13, no 3, , p. 46 (DOI10.3390/ph13030046, lire en ligne)
↑(en) José Robson Neves Cavalcanti Filho, Tiago Fonseca Silva, Woah Queiroz Nobre, Larissa Isabela Oliveira de Souza, Cristiane Santos Silva e Silva Figueiredo et Regina Celia Bressan Queiroz de Figueiredo, « Antimicrobial activity of Buchenavia tetraphylla against Candida albicans strains isolated from vaginal secretions », Pharmaceutical Biology, vol. 55, no 1, (DOI10.1080/13880209.2017.1304427, lire en ligne)
↑(pt) José Robson Neves CAVALCANTI FILHO, « Isolamento, caracterização e aplicação de metabólitos secundários de folhas de Buchenavia tetraphylla R.A. Howard (Combretaceae: Combretoideae) », Universidade Federal de Pernambuco - Teses de Doutorado - Ciências Biológicas, (lire en ligne)
↑(en) LC Nascimento da Silva, J Robson Neves Cavalcanti Filho, C Macedo Bezerra Filho, T Fonseca da Silva, M Vanusa da Silva, MT dos Santos Correia et A Løbner-Olesen, « New insights into anti-S. aureus action of Buchenavia tetraphylla and Libidibia ferrea: inhibition of DNA replication », Planta Med, New York, vol. 82, no S 01, , S1-S381 (DOI10.1055/s-0036-1596611)
↑(en) Maud Pottier, Patrícia Cristina Bezerra-Silva, Clovis Macêdo Bezerra Filhos, Alexandre Gomes da Silva, Márcia Vanusa da Silva et Maria Tereza dos Santos Correia, « Chemical Composition of the Essential Oil of Buchenavia tetraphylla Leaves », Journal of Essential Oil Bearing Plants, vol. 20, no 1, (DOI10.1080/0972060X.2016.1253506)
↑(pt) José Robson Neves Cavalcanti Filho, « Avaliação da atividade antimicrobiana e citotóxica de óleos essenciais extraídos de buchenavia tetraphylla », Universidade Federal de Pernambuco - Dissertações de Mestrado - Ciências Biológicas, (lire en ligne)
↑ a et bJean Baptiste Christophe Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume I, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, (lire en ligne), p. 224-226