C'est un arbuste, ou petit arbre, de 4 à 17 m de hauteur, qui peut occasionnellement atteindre 20 m[3].
Son écorce liégeuse, fortement fissurée, est résistante au feu[3]. Les rameaux sont glabres, rapidement subérisés. Les feuilles spiralées, glabres ou presque, atteignent 15-25 x 4,5-12 cm, voire davantage[4].
Elle est caractéristique de la savane arborée d'Afrique de l'Ouest. On la rencontre aussi sur des pentes rocheuses, des collines ou des plateaux finement caillouteux, des pans latéritiques, à la lisière des plaines inondables, à une altitude comprise entre 160 et 1 400 m[3].
Utilisation
L'arbre est considéré comme une espèce appropriée pour le reboisement, particulièrement là où elle avait déjà été abondante.
On en fait du charbon de bois, des parfums, des colorants, de l'encre. Le bois, résistant aux pyrales et aux termites, est apprécié pour la construction, la fabrication de bateaux, poteaux, de ruches, de boîtes.
La médecine traditionnelle fait également un large usage de ses différentes parties. À titre d'exemples, le tanin de l'écorce et des racines possède des vertus astringentes, homéostatiques et cicatrisantes. Moulue, l'écorce est utilisée pour traiter hémorroïdes, diarrhées et dysenterie. Les racines sont considérées comme aphrodisiaques, diurétiques, purgatives et tonifiantes. On s'en sert aussi pour soigner la fièvre, la jaunisse, la syphilis, les troubles urinaires, les plaies. Sous forme de décoction, les feuilles sont utilisées contre le ver solitaire et les maladies de peau[5].
↑(en) Anh Thu Pham, Christina Dvergsnes, Adiaratou Togola, Helle Wangensteen, Drissa Diallo, Berit Smestad Paulsen et Karl Egil Malterud, « Terminalia macroptera, its current medicinal use and future perspectives », Journal of Ethnopharmacology, vol. 137, , p. 1486–1491 (lire en ligne)
↑ ab et cBase de données des plantes d'Afrique [1]
↑ a et bA. Akoegninou (dir.), W. J. van der Burg (dir.) et L. J. G. van der Maesen (dir.), Flore analytique du Bénin, Cotonou & Wageningen, Backhuys Publishers, , 1034 p. (ISBN978-90-5782-181-3), p. 493
Michel Arbonnier, Arbres, arbustes et lianes des zones sèches d'Afrique de l'Ouest, Quae, 2009, p. 269, 274-275 (ISBN9782759209804)
Jean Berhaut, Flore illustrée du Sénégal. Dicotylédones, Tome 2 : Balanophoracées à Composées, Ministère du Développement rural, 1974, 695 p.
(en) H. M. Burkill (dir.), The Useful Plants of West Tropical Africa: Families A-D, Royal Botanic Gardens Kew, 1985 (2e éd.), 976 p. (ISBN978-0947643010)
Mahamane Haidara, Contribution à l'étude de l'activité pharmacologique de Terminalia macroptera Guill.et Perr. (Combretaceae) dans le but de l'élaboration d'un médicament traditionnel amélioré au Mali (Afrique de l'Ouest), Université Paul Sabatier, Toulouse III, 2018, 214 p. (thèse de pharmacologie), à télécharger [3].
(en) Anh Thu Pham, Helle Wangensteen, Berit Smestad Paulsen, D. Diallo & K. E. Malterud, « Terminalia macroptera, an African medicinal plant », in Planta Medica, 2010, 76(12), 1209.