Tatsuo Ōsone entre à la Shōchiku en 1925, il travaille comme assistant réalisateur pendant une décennie auprès de maîtres du genre jidai-geki (films historiques) tels que Daisuke Itō et Teinosuke Kinugasa[1]. Il réalise son premier film Ishii Tsuneemon en 1934 et effectue toute sa carrière à la Shōchiku[2]. C'est un réalisateur fiable que la société de production tient en haute estime, elle lui confie notamment la réalisation de quatre versions de Chūshingura, la fameuse histoire des 47 rōnin, qui sont toujours des productions prestigieuses[1]. Les budgets importants qu'on lui confie permettent à Tatsuo Ōsone d'engager des acteurs et des équipes techniques de haut vol et de travailler avec des plateaux de tournages élaborés[1]. À l'instar d'un Yasujirō Ozu, d'un Kenji Mizoguchi ou d'un Akira Kurosawa, il travaille souvent avec les mêmes acteurs et les mêmes équipes techniques[1].
Tatsuo Ōsone a essentiellement réalisé des « films d'époque » (jidai-geki), une des exceptions étant le film Kemono no yado (1951), réalisé d'après un scénario d'Akira Kurosawa avec en vedette Kōji Tsuruta, et qui se passe dans le milieu des yakuzas[1]. Tout au long de sa carrière, Tatsuo Ōsone n'a jamais prétendu être autre chose qu'un artisan talentueux de films de genre, mais si peu de ses films sont entrés dans le fameux classement des dix meilleurs films japonais de l'année établi par la revue Kinema Junpō, ces derniers sont populaires, divertissants et, chose importante pour la Shōchiku, rencontrent le succès auprès du public[1].
Tatsuo Ōsone a réalisé 95 films et écrit deux scénarios entre 1934 et 1963, tous pour la Shōchiku[2].
Filmographie
Sauf indication contraire, la filmographie de Tatsuo Ōsone est établie à partir de la base de données JMDb[2].