De taille petite à moyenne, ces punaises ont tous les stigmates abdominaux (ou spiracles) situés ventralement. et les trichobothries du 5e sternite placées en avant du stigmate (alors qu'une trichobothrie est postérieure au stigmate chez les Antillocorini et chez les Lethaeini).
Les juvéniles ont la suture dorsale de l'abdomen se terminant en « Y » sur les côtés (pas de « Y » chez les Antillocorini et les Lethaeini)[2].
Les Targaremini présentent un polymorphisme alaire, et souvent sans capacité de voler, avec des formes souvent coléoptéroïdes (ressemblant à des coléoptères), c'est-à-dire avec la corie et le clavus (parties coriacées de l'aile antérieure) fusionnés, et la membrane réduite ou absente[3].
Par exemple, les trente espèces rencontrées en Nouvelle-Zélande sont endémiques, avec trois centres d'endémisme qui rassemblent chacun 20% des espèces néozélandaises : le Nord de l'île du Nord et les îles avoisinantes, le Nord de l'île du Sud, et le Sud de l'île du Sud[3].
L'habitat de la majorité des espèces est mésique (tempéré) boisé ou forestier. On les rencontre entre le sol et la litière, ou sous des plantes tapissantes comme des fougères, des mousses, des lichens ou des hépatiques[3],[4].
Biologie
On connaît mal leur biologie. Il s'agit de mangeuses de graines qu'elles sucent avec leur rostre. Il semble qu'elles soient plutôt généralistes, sans hôtes spécifiques[3].
Il n'y a pas de description d'impact économique connu, malgré leur apparition parfois en grandes concentrations[3],[4].
Systématique
Ce groupe a été érigé par Peter D. Ashlock en 1964[5] en en extrayant ses membres des Lethaeini avec lesquels ils étaient amalgamés jusqu'alors[2].
Les premiers genres décrits l'ont tous été de Nouvelle-Zélande :
Aujourd'hui, le groupe contient une vingtaine de genres et une cinquantaine d'espèces, dont le site Lygaeoides Species Files donne un catalogue[15].
Le genre type est Targarema White, 1878 et l'espèce type T. stali White, 1878[15].
Étymologie
Le nom est construit à partir de Targarema, nom de genre créé par F. B. White et de « -ini », la terminaison propre aux tribus selon le code international de nomenclature zoologique (art 29.2). Le nom Targarema, est une anagramme de Margareta, autre nom de genre créé par White au même moment[16], en hommage à sa femme Margaret[17] (genre aujourd'hui classé dans les Stygnocorini). White ne s'est pas arrêté là, car dans le même ouvrage, il crée également deux genres à partir d'autres anagramme de Margareta, Metagerra (également classé aujourd'hui dans les Targaremini) et Argaterma (Cicadellidae). T. E. Woodward, en 1953, a continué dans la même veine en créant le genre Regatarma, de même que Malipatil en 1977 pour son genre Geratarma, ces deux genres appartenant également aux Targaremini, hommages indirects à White.
Liste des genres
Selon BioLib (30 décembre 2022)[1], complété à partir de Lygaeoidea Species Files[15] :
↑ ab et c(en) Randall T. Schuh et Christiane Weirauch, True bugs of the world (Hemiptera, Heteroptera) : classification and natural history., Manchester, Siri Scientific Press, , 800 p. (ISBN978-0-9957496-9-6 et 0-9957496-9-8, OCLC1125224106, lire en ligne), p. 597, 603
↑ abcd et e(en) M. B. Malipatil, « Distribution, origin and speciation, wing development, and host‐plant relationships of New Zealand Targaremini (Hemiptera: Lygaeidae) », New Zealand Journal of Zoology, vol. 4, no 4, , p. 369–381 (ISSN0301-4223 et 1175-8821, DOI10.1080/03014223.1977.9517960, lire en ligne [PDF], consulté le )
↑(en) Peter D. Ashlock, « Two New Tribes of Rhyparochrominae: A Re-evaluation of the Lethaeini (Hemiptera-Heteroptera: Lygaeidae) », Annals of the Entomological Society of America, vol. 57, no 4, , p. 414–422 (ISSN1938-2901 et 0013-8746, DOI10.1093/aesa/57.4.414, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Francis Buchanan White, « List of the Hemiptera of New Zealand », The Entomologist's monthly magazine, , p. 34, 73 (lire en ligne)
↑(en) Norman Cecil Egerton Miller, The Biology of the Heteroptera, Leonard Hill, , 206 p. (ISBN0900848456)
↑(en) G. G. E. Scudder, « The World Rhyparochrominae (Hemiptera: Lygaeidae) XVII. The Genus Hebrolethaeus Scudder », The Canadian Entomologist, vol. 113, no 4, , p. 295–302 (ISSN0008-347X et 1918-3240, DOI10.4039/Ent113295-4, lire en ligne, consulté le )
↑(en) T. E. Woodward, « Four new Genera of Targaremini (Hemiptera: Lygaeidae: Rhyparochrominae) from the Australian Region », Australian Journal of Entomology, vol. 16, no 4, , p. 429–437 (DOI10.1111/j.1440-6055.1977.tb00135.x, lire en ligne, consulté le )
↑(en) G. G. E. Scudder, « The World Rhyparochrominae (Hemiptera: Lygaeidae) XV. New genera and species from the Indo-Pacific », Pacific Insects, vol. 18, nos 1-2, , p. 37-50 (lire en ligne [PDF])