La Tabula Cortonensis (littéralement « Table de Cortone ») est une tablette en bronze datant du IIe siècle av. J.-C. comportant un texte en langue étrusque, remise le aux carabiniers de Cortone, en Toscane par un homme affirmant l'avoir trouvée sur un chantier de construction.
Description
Elle mesure 28,5 × 45,8 cm (50 cm avec la poignée) sur une épaisseur de 2-3 mm. Elle a été brisée en huit morceaux, dont seuls sept ont été découverts. Le texte de 206 mots[1] (le troisième texte étrusque par sa longueur, après le livre en lin de la momie de Zagreb et la Tabula Capuana[1]) est gravé sur les deux faces (32 lignes sur une, 8 sur l'autre) semble relater un acte juridique de la Cortone étrusque puisqu'il comporte un nom de famille qui n'est attesté que dans la région du lac de Trasimène.
Il s'agit d'un document officiel relatant un transfert de propriété (comme le cippe de Pérouse), avec trois listes de personnes : celle des vendeurs, celle des acquéreurs et celle des garants du contrat avec, en tête, le nom du magistrat suprême de l'État.
Bien qu'elle ait été découverte en 1992, le public dut attendre jusqu'en 2000 pour pouvoir l'admirer pour la première fois à l'exposition «Gli Etruschi» au palais Grassi à Venise. Elle est conservée[2]aujourd’hui au Musée de l'Académie étrusque de Cortone.
Transcription du texte
Endroit :
et . petruiš . sce[...]veš . eliuntš . v
inac . restmc . cen[...]u . tenθur . šar . cus
uθuraš . larisalisula . pesc . spante . tenθur.
sa šran . šarc . clθii . tersna . θui . spanθi . ml
Giulio M. Facchetti, Frammenti di diritto privato etrusco, Firenze, Olschki, 2000.
Dominique Briquel, « La Table de Cortone : La découverte d'un document épigraphique exceptionnel » in Les Dossiers d'archéologie, no 322, p. 124-127, 2007 (ISSN1141-7137)