Ces artistes voulaient effectuer la synthèse des trois caractéristiques suivantes :
L'apparence des formes naturelles.
Les sentiments de l'artiste sur son sujet.
La pureté esthétique de la ligne, de la couleur et de la forme.
Le terme est utilisé en 1877 pour faire une distinction entre les impressionnismes scientifique et naturaliste puis, en 1889, lorsque Gauguin et Émile Schuffenecker organisent une exposition de peintures du groupe impressionniste et synthétiste au Café des Arts à l'Exposition universelle de Paris. Ce titre confus fut associé, à tort, à l'impressionnisme.
Le synthétisme met l'accent sur des motifs plats à deux dimensions, ce qui diffère de l'art impressionniste et de la théorie.
Maurice Denis résume le synthétisme de la manière suivante : « Il est bon de rappeler qu'une image avant d'être un cheval de bataille, une femme dénudée, ou une quelconque anecdote, est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées[1]. »
Peintres et peintures synthétistes
Paul Sérusier : Le Talisman, l'Aven au Bois d'Amour (1888).
Paul Gauguin : La Vision après le sermon (1888), La Belle Angèle (1889), La Perte du pucelage (1890).
Émile Bernard : Moissonneurs (1888), Bretonnes dans la prairie (1888).
Émile Bernard, Le Pardon de Pont-Aven, . Bernard échange celui-ci avec Gauguin qui l'amène à Arles, à l'automne 1888, lorsqu'il rejoint Van Gogh, qui aime beaucoup ce style. Van Gogh en peint une copie à l'aquarelle pour en faire don à son frère Théo.
Vincent van Gogh, Femmes bretonnes et enfants, (aquarelle d'après E. Bernard).