Le syndrome de la Schtroumpfette (ou le principe de la Schtroumpfette), nommé d'après le personnage éponyme, est celui de la sur-représentation (volontaire ou inconsciente) des protagonistes masculins dans les œuvres de fiction, au détriment des protagonistes féminins[1]. Ce concept permet notamment de mettre en avant le fait que chaque homme a sa propre personnalité, tandis que les femmes d'univers de fiction n'existent souvent qu'à travers leur rôle de femme.
Origine de l'expression
L'expression Smurfette principle (« principe de la Schtroumpfette » en anglais) a été proposée par la critique américaine Katha Pollitt dans un article du New York Times d'[2].
« Les séries télévisées récentes ont souvent seulement des personnages masculins, comme Garfield, ou sont organisées selon ce que j'appelle le syndrome de la Schtroumpfette : un groupe de copains, accompagnés d'une seule femme, en général définie de manière stéréotypée… Le message est clair. Les garçons sont la norme, les filles la variation ; les garçons sont centraux quand les filles sont à la périphérie ; les garçons sont des individus alors que les filles sont des stéréotypes. Les garçons définissent le groupe, son histoire et ses valeurs. Les filles existent seulement dans leur relation aux garçons. »
Dans la série de bandes dessinées Les Schtroumpfs, la Schtroumpfette est en effet l'unique personnage féminin récurrent.
Le syndrome de la Schtroumpfette a pour effet de centrer un récit autour des hommes, où la femme n'existe éventuellement qu'en référence à ceux-ci[4],[5].
↑(en) Lori Day et Charlotte Kugler, Her Next Chapter : How Mother-Daughter Book Clubs Can Help Girls Navigate Malicious Media, Risky Relationships, Girl Gossip, and So Much More, Chicago Review Press, , 272 p. (ISBN978-1-61374-859-6, lire en ligne), p. 203– ; Rédaction du HuffPost avec l'AFP, « Le plaidoyer de Reese Witherspoon contre le “syndrome de la Schtroumpfette” à Hollywood », Le HuffPost, (lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Sharon Gmelch, Marcie Heffernan Stoffer et Jody Lynn Yetzer, Gender on Campus : Issues for College Women, Rutgers University Press, , 308 p. (ISBN978-0-8135-2522-8, lire en ligne), p. 224–.