La Symphonie no 31 en ré majeur, surnommée « Paris » KV 297/300a est une symphonie du compositeurWolfgang Amadeus Mozart, composée durant son séjour à Paris, alors qu'il était âgé de vingt-deux ans. Elle reste aujourd'hui l'une de ses plus célèbres symphonies. Le catalogue Köchel la classe KV 297 avec le 2e mouvement original et KV 300a avec le nouveau 2e mouvement.
Composition et création
L'œuvre fut composée en 1778, pendant que Mozart recherchait un emploi durant son séjour à Paris. La première eut lieu le durant un concert privé à la maison du comte Karl Heinrich Joseph von Sickingen, l'ambassadeur du Palatinat. La première de la symphonie en public eut lieu six jours plus tard, et fut interprétée par le Concert spirituel[1].
« Le Concert Spirituel du jour de la Fête-Dieu commença par une symphonie de M. Mozart. Cet artiste qui, dès l’âge le plus tendre, s’étoit fait un nom parmi les Clavecinistes, peut être placé aujourd’hui parmi les plus habiles Compositeurs[2]. »
Le Concert Spirituel joua à nouveau l'œuvre le , cette fois avec un nouveau deuxième mouvement ; un Andante remplaça l'original Andantino en 6/8. Il y eut d'autres représentations par le Concert Spirituel au cours de 1779, les 18 et , le , et et le [3]. On lit dans le Mercure de France du , concernant le Concert Spirituel du jour de la Pentecôte () :
« Le Directeur de ce Spectacle, toujours attentif à varier les plaisirs du Public, a divisé son Concert en deux parties, précédées de deux symphonies à grand orchestre, l'une de la composition de Slerkel [lire Sterkel], dont le style pittoresque & les beaux effets d'harmonie sont connus ; l'autre d'Amedeo Mosartz. Peut-être est-il aussi savant & aussi majestueux que le premier, mais il n'a pas excité le même intérêt[4]. »
La symphonie fut publiée à Paris par Sieber et annoncée à vendre le . Au cours des années 1782 à 1788, le catalogue Sieber la décrivit comme « dans le répertoire du Concert Spirituel »[5]. Elle fut plus tard exécutée au Burgtheater de Vienne le lors d'un concert-bénéfice pour la belle-sœur de Mozart, la chanteuse Aloysia Weber[6].
Instrumentation
Elle est écrite pour un grand orchestre sûrement car Mozart en avait à sa disposition pendant son séjour à Paris. C'est la première symphonie de Mozart comportant des parties de clarinettes.
Le premier mouvement s'ouvre par quatre accords aux cordes. En effet Mozart se moquait du fait que les parisiens voulaient toujours des accords « précis et nets ». La première version du deuxième mouvement existe toujours.
Alfred Einstein (trad. de l'allemand par Jacques Delalande, préf. Pierre-Antoine Huré, nouvelle édition revue par le traducteur), Mozart, l'homme et l'œuvre [« Mozart, sein Charakter, sein Werk »], Paris, Gallimard, coll. « Tel » (no 175), (1re éd. 1953 (en)), 628 p. (ISBN2-07-072194-9, OCLC750855357, BNF35410856), p. 292–293.