Sunset Song, selon Magnolia Pictures, est l'épopée intime de Terence Davies sur l'espoir, la tragédie et l'amour à l'aube de la Grande Guerre[1].
Synopsis
Au début du XXe siècle, la famille Guthrie vit dans sa ferme près d'Aberdeen sous la coupe autoritaire du père de famille. Après la mort de la mère, Chris et son frère Will voient les relations avec leur père s'aggraver.
On y voit la jeune héroïne qui suit sa vie, avec ses rêves brisés alors qu'elle était destinées à de grandes études, les obligations familiales, et sa volonté de conserver sa Terre[2].
L'endurance de Chris face aux difficultés de la vie rurale écossaise, avec les choix et les conflits que cela représente, entre le respects des traditions et la volonté de changement. Basée sur le roman de Lewis Grassic Gibbon écrit en 1932, l'histoire est racontée avec un réalisme poétique et courageux. Le film se déroule dans une communauté rurale peu de temps avant la Première Guerre mondiale.
Pour le réalisateur Terence Davies "Sunset Song n’est pas un roman bien ficelé : il se déroule au milieu de pauvres ouvriers agricoles écossais, dont les maisons sont dépourvues de tout confort, à l’exception du plus sommaire, et personne ne semble avoir mangé un seul repas depuis des années."[3]
Pour Pierre Murat du Télérama, « Terence Davies déteste les puissants, les riches, les militaires et les pasteurs, tous ces malfaisants qui ont gâché tant de vies, y compris la sienne. Ce sont les humbles qu'il affectionne, les miséreux qu'il célèbre avec obstination : tous les exclus du monde, les éternels migrants de la vie. Pas tellement les hommes, en fait, [...] Son affection va intégralement aux femmes [...] Pour les exalter toutes, il trouve des accents déchirants. Il invente, pour elles, des plans-séquences sublimes qui mêlent, en une harmonie mystérieuse, la beauté, l'épure et l'intensité. Et grâce à elles, il consent à oublier, un court instant, l'évidence qui parcourt pourtant toute son œuvre : « Seuls les fous aiment la vie » »[4].
Pour Clémentine Gallot de Libération, « cette peinture au long cours du patriarcat écossais conforte le cinéaste septuagénaire [...] en avocat de la condition féminine, sans fatalisme victimaire. Pour que ce plaisir coupable l'emporte totalement, encore faut-il céder aux sirènes des grandes fresques historiques ravagées par les bourrasques et la cornemuse (c'est notre cas, par intermittence). Même si l'on peut goûter la chose - non sans s'interroger sur la pertinence de ce genre d'objet anachronique, figé dans l'éloge frémissant de la terre et confit de nostalgie »[5].
Selon Le Nouvel-Obs "Le cinéaste peut compter ici sur Agyness Deyn, qui illumine de sa sensibilité et de sa beauté un film qui doit beaucoup à la splendeur des images captées tant en Ecosse qu’en Nouvelle-Zélande."
Selon Première c'est une ode à la vie empreinte de pureté et de cruauté[6] et la somptueuse lumière de Michael McDonough, chef opérateur de Winter’s Bone ou des Poings contre les murs, rehausse la beauté des blés.
↑Axel Scoffier, « Sunset Song », sur Critikat, (consulté le )
↑(en-GB) Andrew Pulver, « Terence Davies on religion, being gay and his life in film: ‘Despair is awful because it’s worse than any pain’ », The Guardian, (ISSN0261-3077, lire en ligne, consulté le )
Une page Facebook du film, des photos du films, du tournage et des articles sur sa sortie a été mise en place par l'équipe du film pour en faire sa promotion.