Subterfuge canadienLe « subterfuge canadien » ou évasion d'Iran (Canadian Caper en anglais) est l'opération d'exfiltration d'Iran de six diplomates américains, le . Elle fut organisée conjointement par le gouvernement du Canada et la CIA, après la prise d'otages à l'ambassade américaine de Téhéran qui avait débuté le . L'évasionLe jour de la prise de l'ambassade américaine par des manifestants, cinq diplomates américains réussissent à échapper à la foule et se réfugient d'abord dans l'appartement du consul américain. Cette cachette n'étant pas sûre, ils contactent, quatre jours plus tard, le diplomate canadien John Sheardown (en) pour lui demander son aide[1]. Celui-ci en réfère à l'ambassadeur canadien Ken Taylor (en), qui estime préférable d'héberger deux personnes du groupe à l'ambassade, tandis que les autres iraient chez Sheardown. Immédiatement alerté, le gouvernement canadien accorde son appui. Le , un autre diplomate américain, qui s'était réfugié à l'ambassade de Suède, s'ajoute au groupe hébergé chez Sheardown. Les six réfugiés y resteront cachés pendant 79 jours[2]. Après quelques semaines, comme certains médias commencent à poser des questions au sujet du nombre exact d'otages, notamment Jean Pelletier du journal La Presse, il devient évident qu'il faut exfiltrer le groupe avant que le secret ne soit éventé. La décision est prise le lors d'une rencontre entre Flora MacDonald, ministre canadienne des Affaires étrangères, et Cyrus Vance, secrétaire d'État du président Jimmy Carter. Quelques jours plus tard, Antonio Mendez et un autre spécialiste de la CIA arrivent à Ottawa pour mettre au point le scénario de l'évasion : les six otages seraient présentés comme des cinéastes canadiens travaillant pour une société fictive installée à Hollywood. Autorisation est donnée d'émettre secrètement des passeports canadiens pour les otages. Selon le plan de Ken Taylor, les fugitifs devaient s'embarquer sur un vol régulier par leurs propres moyens dès le , mais la CIA insiste pour envoyer ses deux agents, qui se font passer eux aussi pour des cinéastes canadiens, afin de faciliter les opérations de sortie et corriger une erreur de date sur les visas d'entrée. L'embarquement se fait sans aucune difficulté sur un avion Swissair le [3]. Dans les médiasCette opération d'évasion a été reprise sous diverses formes dans les médias.
Références
Sources
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