Strongyloides stercoralisAnguillule Strongyloides stercoralis
Premier stade larvaire de Strongyloides stercoralis.
Strongyloides stercoralis, communément appelé Anguillule, est une espèce de nématodes de la famille des Strongyloididae, responsable d'une parasitose nommée anguillulose, ou strongyloïdose, ou strongyloïdiase, chez l'homme et chez d'autres espèces animales. L'anguillule est un ver rond minuscule dont les femelles parthénogénétiques, parasites, sont profondément fixées dans la muqueuse duodénale. MorphologieL'anguillule parasite de l'intestin est une minuscule femelle parthénogénétique strongyloïde, très mince et longue de 2 à 3 mm. D'autres formes adultes, mâles et femelles stercoraux n’existent qu’à l'état libre ; elles sont rhabditoïdes et atteignent 1 mm, pour la femelle, et 0,7 mm, pour le mâle. BiologieLa femelle parthénogénétique vit profondément insérée dans la muqueuse duodéno-jéjunale. Non hématophage, elle pond, dans la muqueuse, des œufs ressemblant à ceux de l'ankylostome, mais longs de 50 µm seulement, morulés dès la ponte, et qui évoluent très vite sur place. Les larves (rhabditoïdes) qui en sortent peuvent évoluer selon trois cycles différents :
Répartition géographique et importanceCette espèce provoque une affection très répandue dans les aires où règne l'ankylostomose, mais qui par sa plus grande tolérance en matière de température, est en train de gagner du terrain en climat tempéré au départ des porteurs venant des zones d'endémie traditionnelle. Souvent bénigne, elle n'en pose pas moins, parfois, un problème médical difficile, et par sa résistance aux thérapeutiques courantes, et par l'existence, chez les sujets débilités, du cycle hyper-infectieux : ce dernier, en effet, sans stade de vie libre et sans ré-infestations extérieures, entraîne une augmentation croissante du taux des parasites par auto-infestation interne, avec généralisation et issue fatale. Réactivation d'une strongyloïdose en cas d'immunosuppressionChez un patient en bonne santé l'infestation peut être asymptomatique ou pauci-symptomatique avec des vers survivant dans l'organisme en phase latente durant des années ou décennies. En cas d'immunosuppression associée à une maladie dégradant l'immunité (ex SIDA/HIV[1],[2]) ou à un traitement de type corticothérapie[3], chimiothérapie ou médicament immunosuppresseur, un « syndrome d’hyperinfestation » apparaît et peut mettre la vie du patient en danger. Une sérologie par test Elisa est recommandée pour les patients à risques (ayant séjourné dans une zone d'infestation), mais elle peut être faussement négative (88 à 95 % des cas sont supposés détectés, mais 5 à 12 % ne le sont pas, et des réactions croisées sont possibles avec d'autres helminthiases telles que filariose, ascaridiase ou schistosomiase[4] ; le dépistage sérologique peut donc être complété par un à trois examens coprologiques[5]. Mise en évidenceStrongyloides stercoralis peut être retrouvé à l'aide de plusieurs examens complémentaires, dont le plus commun est l'examen parasitologique des selles. Notes et référencesRéférences taxonomiques
Notes et autres références
Voir aussiArticles connexesLien externeBibliographie
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