Stradivarius Lady Blunt

Stradivarius Lady Blunt
Image illustrative de l’article Stradivarius Lady Blunt
Le Lady Blunt de

Facteur Stradivarius
Instrument violon
Année de construction
Certificat Jean-Baptiste Vuillaume ()
Propriétaires
Lady Anne Blunt

Le Stradivarius Lady Blunt est un violon ancien construit en 1721 par le luthier italien Antonio Stradivari à Crémone. Le violon est nommé d'après son premier propriétaire connu Lady Anne Blunt, fille de Ada Lovelace et dernière fille de Lord Byron.

Le Stradivarius Lady Blunt est considéré comme l'un des instruments de Stradivari les mieux conservés, le violon étant dans un état très proche de celui original.

Description

Caractéristiques

La touche et le cordier d'origine sont en érable[SLC 1]. Le cordier est plaqué en grenadille, tandis que la touche l'est dans un bois d'une essence indéterminée[SLC 2]. La couleur sombre des deux plaquages présente une grande proximité visuelle.

Conservation et restauration

Le Lady Blunt est l'un des violons stradivarius les mieux conservés, à l'instar du Stradivarius le Messie ().

En , le luthier Jean-Baptiste Vuillaume effectue quelques modifications sur l'instrument afin de l'adapter aux évolutions de l'époque : la touche est allongée[Note 1], le cordier est changé tout comme la barre d'harmonie[SLC 3].

Propriétaires et ventes

Violon

Le Stradivarius Lady Blunt a été vendu à Anne Blunt en [SLC 3]. Cette vente pour 260 £ a été réalisée sous la supervision du luthier Jean-Baptiste Vuillaume. A cette occasion, celui-ci a authentifié l'instrument et réalisé quelques travaux.

Le Lady Blunt a été vendu aux enchères par Sotheby's en pour la somme record à l'époque de 84 000 £[1],[2].

En , le violon a été vendu à la Nippon Music Foundation pour plus de 10 millions de dollars dans le cadre d'une transaction privée[3].

Le Lady Blunt a été vendu aux enchères chez Tarisio le pour 9,8 millions de livres[Note 2],[1],[4]. La vente a été faite au profit d'associations d'aide aux victimes du séisme et du tsunami de 2011 au Japon[5]. Les bénéfices ont ainsi été reversés la Nippon Foundation's Northeastern Japan Earthquake et au Tsunami Relief Fund.

Élements

Après les travaux de , Jean-Baptiste Vuillaume conserve le cordier d'origine dans son atelier[SLC 3]. À sa mort, le cordier est acquis en par le musée du Conservatoire de Paris.

Notes et références

Notes

  1. La touche originale est conservée.
  2. Ce montant correspond à plus de quatre fois le record de vente aux enchères précédente pour un Stradivarius, le Molitor vendu pour 3,6 millions de dollars en 2010.

Références

  • Références tirées de Stradivarius et la lutherie de Crémone (abrégées SLC) :
  1. Échard (2022), p. 163.
  2. Échard (2022), p. 163-164.
  3. a b et c Échard (2022), p. 164.
  • Références générales :
  1. a et b « Stradivarius violin sold for £9.8m at charity auction », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Caroline Gill, « $10m Strad to be auctioned for Japan tsunami fund », Gramophone,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Ellen Gamerman, « A $10 Million Fiddle? Stradivarius Takes Another Bow at Auction », Wall Street Journal,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Stradivarius Sells for $15.9 Million to Help Japan Quake Relief », Bloomberg,
  5. « Stradivarius to be sold to raise money for Japan quake », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jean-Philippe Échard, Stradivarius et la lutherie de Crémone, Paris, Cité de la musique - Philharmonie de Paris, , 253 p. (ISBN 979-10-94642-48-1), p. 163-164. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes