Stéphane Braconnier est un artiste abstrait français, né le à Lyon où il est mort le . Sa peinture abstraite est marquée au début par la couleur noire ; à partir de 1982, il commence à travailler sur des tons pastels et clairs, ainsi que sur des motifs géométriques.
Biographie
Il étudie d'abord à l'école des beaux-arts de Mâcon avant d'étudier à celle de Lyon ; il est diplômé de l’École nationale des beaux-arts de Lyon avec les félicitations du jury, et obtient le Prix de Paris en 1983[1].
Au début des années 1980, il réalise des peintures abstraites habitées par le noir, comme un de ses maîtres, Pierre Soulages. Il est d'ailleurs représenté par la même galeriste, Alice Pauli[2]. Pour l'anecdote, ils se sont rencontrés à l'occasion d'une exposition à Lausanne, Pierre Soulages aurait dit : « Qui est-ce jeune homme qui marche sur mes pairs ? ».
À partir de 1982, il renonce en partie à ce procédé, et ôte la couche de peinture noire pour travailler sur la couleur pure et sur la forme.
Il est exposé simultanément à la galerie Alice Pauli et à la galerie Lucien Durand, mais aussi dans de grands musées comme le Centre Pompidou qui lui achète une œuvre de 1984 : « Celui de Polichinelle »[3].
Il travaille à la cire et à la paraffine moulées, technique lui permettant de décliner de subtiles harmonies chromatiques autour de la lumière[4], et d’osciller entre opacité et transparence. Il devient, dans les années qui suivent, une des figures emblématiques de la génération montante.
Après avoir introduit la photographie dans ses tableaux, l’artiste revient à la peinture. Les noirs profonds témoignent de ce passage par la photographie tandis que les transparences montrent le plaisir retrouvé des subtilités chromatiques aux confins de la lumière.
Il collabore avec la galerie Olivier Houg à partir de 1997, lors d'une première exposition collective avec Patrice Mortier ; la collaboration dure jusqu'en 2008.
Stéphane Braconnier meurt à Lyon le d'une crise cardiaque[7],[8]
Sa fille unique, Lucie Braconnier, initie un catalogue raisonné, inventorie, protège et recense les œuvres de la main du peintre[9] ; elle organise en 2017 une exposition dans l'atelier que l'artiste a occupé de 2003 à 2015, intitulée L'Atelier et retraçant son parcours à travers des œuvres uniquement réalisées sur place[10]. En 2018, la famille de Stéphane Braconnier retire de la vente pour une durée indéterminée l'intégralité de ses œuvres afin de protéger la mémoire de l'artiste[11]
↑« Stéphane Braconnier. Galerie Lucien Durand, 6 juin - 6 juillet 1985 », Art Press, .
↑Stéphane Braconnier : oeuvres récentes (textes de Jean-François Mozziconacci et Michel Nuridsany) (catalogue d'exposition), Montbéliard, Musées et Centre d'art contemporain de Montbéliard, , 30 p. (ISBN2-910026-08-6).