Sonnets pour HélèneSonnets pour Hélène
Sonnets pour Hélène est un recueil de poèmes de Pierre de Ronsard paru en 1578. Genèse et publicationCe recueil est une commande de la reine Catherine de Médicis pour sa protégée et fille d'honneur, Hélène de Fonsèque (fille de René de Fonsèque, baron de Surgères, et d'Anne de Cossé), afin de la consoler de la perte de son amant à la guerre[1]. Ronsard entreprend de lui écrire un recueil de sonnets, sous la forme du madrigal, où il loue sa beauté et la compare avec la belle Hélène, héroïne de la guerre de Troie. Une grande différence d'âge sépare Hélène de Ronsard qui est âgé de près de 45 ans lorsqu'ils se rencontrent. C'est la reine qui encourage Ronsard à courtiser Hélène par vers interposés. C'est une œuvre de maturité qui célèbre un amour platonique pour une belle qui reste indifférente[1]. Ronsard retrouve dans ces sonnets l'influence de Pétrarque avec la figure mythologique d'Hélène de Troie. Les sonnets les plus connus sont Quand vous serez bien vieille… et Te regardant assise… Les Sonnets pour Hélène sont publiés en 1578 dans une nouvelle édition des Amours[2]. Bien que le recueil comporte cent onze sonnets et quatre autres poèmes[3], l'un d'entre eux éclipse les autres par sa célébrité, au point d'être parfois pris pour l'unique « Sonnet pour Hélène ». Il s'agit du quarante-troisième sonnet du deuxième livre, souvent désigné par son premier vers : « Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle ». Références latines et mythologiquesOmbres myrteuxL'expression « ombres myrteux », au dixième vers de « Quand vous serez bien vieille… », possède plusieurs significations. Le myrte, qui est l'un des symboles de Vénus et par conséquent de la beauté, est un thème privilégié par Ronsard qui voit « d'un mauvais œil » l'arrivée du laurier comme nouveau symbole de l'amour au XVIe siècle[4]. Ce terme s'ajoute au mot « ombre », eidolon ou phantasma en grec (umbra, simulachrum pour les Latins). En mythologie, l'ombre n'était ni le corps ni l'âme, mais un état intermédiaire ayant la figure et la capacité du corps et qui lui servait comme une enveloppe lors de la descente aux enfers[5]. L'expression fait donc allusion à un endroit où les amants pourront se retrouver après leur mort. La référence est le livre VI de l'Énéide (v. 442-444) de Virgile. Énée, descendu aux Enfers, voit les divers secteurs correspondant à divers types de morts. Les ombres de ceux qui sont morts d'amour sont dans un bois de myrte :
Voir aussiArticles connexesBibliographie
Liens externes
Références
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