Dans l'Aisne, les dolmens sont de type simple : la chambre funéraire de forme rectangulaire est délimitée par deux à trois orthostates. Leur taille demeure moyenne, seuls trois dolmens dépassent 7 m de longueur (Ambleny, Missy-aux-Bois, Montigny l'Engrain). La pierre utilisée est principalement le grès, d'origine locale, exceptionnellement le calcaire (dolmen de Tannières) ou le bois (dolmen de Marchais)[1].
Les menhirs sont connus sous le nom de hautes-bornes (hautes-bondes en Thiérache)[2].
Répartition géographique
Les monuments mégalithiques sont principalement concentrés dans le Soissonnais et ont généralement été édifiés sur des plateaux[1].
Inventaire non exhaustif
La première étude des mégalithes de l'Aisne est due à Édouard Fleury dans son ouvrage Antiquités et monuments du département publié en 1877 mais elle est « incomplète et parfois inexacte ». Dans la Géographie d'Élisée Reclus, une carte de Gabriel de Mortillet ne mentionne que huit dolmens. L'inventaire de 1880, dressé par la sous-commission des monuments mégalithiques, recense 14 dolmens, 21 menhirs, 2 polissoirs et 14 pierres diverses. En 1901, Adrien de Mortillet recense 19 dolmens et 29 menhirs ; en 1907, Pol Baudet décompte 116 monuments mégalithiques pour tout le département[1].
↑Pol Baudet et Delvincourt, « Le menhir de Bois-les-Pargny, canton de Crécy-sur-Serre (Aisne) », L'Homme préhistorique, no 12, , p. 361 (lire en ligne).
↑J. Leclerc, « L'allée funéraire Seine-Oise-Marne de Bazoches-sur-Vesles (Aisne) », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 85, no 19, , p. 262 (lire en ligne)
↑Octave Vauvillé, « Dolmen de Missy-aux-Bois, canton de Vie-sur-Aisne (Aisne) », Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, iV, vol. 10, , p. 71-76 (DOI10.3406/bmsap.1899.5818, lire en ligne)
↑Anne-Marie Ancien et Mariannick Le Bolloch, « La sépulture collective Seine-Oise-Marne de Verneuil-sous-Coucy (Aisne). », Revue archéologique de Picardie,, nos 3-4, , p. 17-28 (DOI10.3406/pica.1987.1516, lire en ligne)