Sidi Boulbra

Sidi Boulbra est un site situé à proximité de la petite ville de Sidi Ishaq, entre Safi et Essaouira, dans la province d'Essaouira au Maroc. Depuis 1983, ce site est considéré pour la construction d'une centrale nucléaire. Le gouvernement marocain prévoit ainsi la création d’une centrale de production électrique avec l’assistance des États Unis, ce qui en ferait donc, le premier pays africain à bénéficier de cette technologie.

Historique

Ce site est envisagé pour l'implantation d'une centrale nucléaire par le gouvernement du Maroc dès 1983 avec l'assistance de la Société française d'études et de réalisations nucléaires (Sofratome), une filiale d'EDF créée par Marcel Boiteux pour exporter le savoir-faire français en matière de centrales nucléaires. Des accords sont aussi conclus avec le Commissariat à l'énergie atomique. Le programme nucléaire marocain prévoit tout d'abord la réalisation de 6 réacteurs de 600 MW, puis est réduit à un seul réacteur de 900 MW à l'horizon 2005-2007. C'est dans cette perspective que le Centre d’études nucléaires de la Maâmora est équipé d'un réacteur de recherche américain au début des années 2000[1].

Le site est approuvé par l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) en [2].

Mais dès le , le ministre de l'énergie Mohammed Boutaleb affirme que "le Maroc ne dispose pas de programme nucléaire et n’a pas l’intention de réaliser de centrales thermo-nucléaires pour satisfaire ses besoins en énergies électriques"[3].

En , le groupe russe Atomstroyexport affirme dans un communiqué que "Moscou entre dans la compétition internationale qui voit plusieurs multinationales offrir à Rabat la technologie nécessaire à la construction d'un complexe nucléaire"[4].

En 2015, une délégation de l'Agence internationale de l'énergie atomique exécute une mission de huit jours pour évaluer la capacité du Maroc à exploiter ses propres centrales nucléaires[5]. En 2016, le Maroc pense à intégrer le nucléaire dans son mix énergétique d’ici 2030, et ce, afin de réduire sa dépendance énergétique[6]. Selon le quotidien marocain Akhbar Al Youm, des travaux de construction auraient commencé sur le site de Boulbra en [7].

Références

  1. Jacques Girod, L' énergie en Afrique : la situation énergétique de 34 pays de l'Afrique subsaharienne et du nord, Paris, KARTHALA éditions, , 467 p. (ISBN 2-86537-549-8, lire en ligne)
  2. « Dépourvu de pétrole, le Maroc veut entrer dans le club des pays nucléaires », sur Le Figaro, (consulté le )
  3. « Politique énergétique : Boutaleb remet les pendules à l’heure », sur leconomiste.com, (consulté le ).
  4. « Moscou veut vendre une centrale nucléaire au Maroc », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  5. Pierre-Olivier Rouaud, « L’agence atomique au Maroc pour jauger les conditions de son recours au nucléaire civil », sur Usinenouvelle.com, (consulté le ).
  6. El Mehdi Berrada, « La première centrale nucléaire au Maroc n’est pas d’actualité », sur Le Desk, .
  7. « Wayback Machine », sur Internet Archive (consulté le ).

Voir aussi