Siboud AllemanSiboud Alleman
Siboud Alleman (parfois sous la forme Allemand), mort vers 1477, est un évêque de Grenoble de la seconde moitié du XVe siècle. Issu de la famille Alleman, avec lui s'ouvre un siècle d'occupation du siège épiscopal de Grenoble par cette famille[1],[2]. BiographieOriginesSiboud Alleman (Siboudus Allamndi, dominus de Chechillina[3] ou Syboudus Alamandi de Sechillina[4]) est le fils de Jean II Alleman († v. 1420/23), chevalier de Séchilienne, et de Sybille Beaumont du Touvet († 1415)[5]. Son frère aîné, Jean († 1424), hérite de la seigneurie de Séchilienne[5]. Il appartient à la famille dauphinoise des Alleman[5]. Son demi-frère, Raoul Alleman[5], est chevalier de Rhodes depuis le . Carrière religieuseSiboud Alleman n'a qu'une formation modeste, puisqu'il est simplement « qualifié de bachelier en décrets lors de son élection » (Paravy, 1993)[2]. Dans le testament de son père, du , il est mentionné comme chanoine de la cathédrale[5]. Il est prieur de Saint-Donat, d'après une charte du [5] (Saint-Donat-sur-l'Herbasse, en Viennoise). Il est élu le comme doyen du Chapitre de Grenoble, à l'âge de quarante[2],[6]. Il est déjà prieur de Saint-Donat et de Saint-Laurent-en-Beaumont[2], notamment selon des actes, un jugement daté du et un second de l'année 1447[5]. Le [6], il est élu par les Chanoines de Grenoble[2], succédant ainsi à Aymon II de Chissé et près d'un siècle de domination de cette famille[3],[4],[7],[2]. Cette élection se fait contre le gré du dauphin Louis II, qui aurait voulu voir nommé Antoine de Poisieu, archevêque de Valence (1453—1473) et prieur de Saint-Pierre de Vienne, cependant les Chanoines réussissent à imposer leur candidat[2]. Le , Siboud doit se rendre au château de La Tour-du-Pin pour prêter l'hommage au Dauphin, Louis, tant en son nom personnel qu'en celui de son église, pour les biens temporels qu’il possédait dans la ville de Grenoble[6],[8],[9]. Avant le transport du Dauphiné à la France, les pouvoirs de l'évêque et du Dauphin fonctionnent comme une dyarchie, mais l'équilibre est rompu et le pouvoir épiscopal s'affaiblit jusqu'à cette reconnaissance[9]. Le , il consacre la chapelle Notre-Dame de Casalibus à la Grande Chartreuse. Vers 1455-1457, il fait construire le ciborium de la cathédrale de Grenoble. En 1475, le roi souhaite revenir sur son échec et impose à Siboud, âgé, un proche comme coadjuteur, Jost von Silenen[2]. Le pacte familial de 1455La famille Alleman connaît des dissensions notamment à la suite de la disparition de la branche aînée. Siboud Alleman cherche à les régler[10]. Il fait convoquer au palais épiscopal, le , 25 membres de sa famille afin de trouver un consensus[11]. Un accord est trouvé et les participants signent un traité constitué de 9 articles[10],[11]. Les différents représentants des branches signent ainsi « un pacte solennel d'assistance réciproque »[2]. Mort et successionAprès un épiscopat de vingt-sept ans[1], Siboud quitte le siège épiscopal en 1477[4],[7]. Il a pour successeur son neveu Laurent Alleman[4],[12]. Sa date de mort serait entre le 20 et le , selon le Catalogue de Mgr Étienne Le Camus et amendé par Ulysse Chevalier (1868)[3],[4]. Le site Internet de généalogie Foundation for Medieval Genealogy indique quant à lui le décès avant 1483[5]. Notes et références
Voir aussi: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. Bibliographie
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