Siège de Bonn (1703)Siège de Bonn (1703)
Plan de la place de Bonn
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Géolocalisation sur la carte : Allemagne
Le siège de Bonn a lieu durant la guerre de Succession d'Espagne : l'armée des alliés du général Cohorn et du prince héréditaire de Hesse-Cassel prend Bonn après un siège de quelques semaines. Bonn, ville située sur la rive gauche du Rhin, appartient à l'Électorat de Cologne. ContexteEn , le duc de Marlborough décide d'entreprendre le siège de la ville de Bonn que l'électeur de Cologne a confié aux Français. Le duc veut absolument priver les Français de la seule place forte qu'ils possèdent encore sur le Bas-Rhin. À cet effet, il envoie un corps d'armée composé de 40 bataillons et de 60 escadrons, avec une artillerie de 140 gros canons et 50 gros mortiers, sans compter les petits calibres. Tandis que la garnison commandée par le marquis d'Alègre, lieutenant-général de Louis XIV, compte 10 bataillons dont 6 français, 2 espagnols et 2 de Cologne. Le siègeLa place est investie dès le par la cavalerie prussienne et lunébourgeoise sous les ordres du lieutenant général Bulau. Le baron Fagel arrive le lendemain avec une partie de l'infanterie. Les Alliés installent leur camp entre Graurheindorf et Kreutzberg. Dès leur arrivée, les Alliés occupent avec 200 hommes le petit village de Poppelsdorf, position avancée par rapport à la place. Le général Coehorn arrive le et les jours suivants, l'infanterie, l'artillerie et la cavalerie de Hesse-Cassel. Au vu des moyens des forces alliées, le marquis d'Allègre fait parvenir un message au duc de Marlborough, lui rappelant qu'une convention a été établie l'année précédente entre l'électeur de Cologne et l'électeur Palatin de ne pas bombarder réciproquement les villes de Dusseldorf et de Bonn, afin de préserver les églises, palais et édifices publics. En cas d'attaque de Bonn, des représailles seront exercées sur la ville de Neubourg. Mais, le duc de Marlborough répond que ce n'était pas dans ses habitudes, mais qu'il le ferait si les assiégés le mettaient au pied du mur[1]. Le duc de Marlborough planifie trois axes d'attaque de la place :
Le , les assiégeants démarrent leur travaux d'approche : la tranchée est ouverte. En soirée, trois attaques sont déjà menées, mais les unités du major-général Dedem et du prince de Hesse-Cassel subissent des pertes importantes à la suite des tirs des assiégés. Le lendemain soir, le général Cohorn fait mettre 3 batteries de canons du côté droit du Rhin : une première composée de 6 canons pour détruire le pont flottant entre le fort de Bourgogne et la ville, la seconde de 30 canons pour détruire la muraille avant du fort et la troisième de 12 canons pour foudroyer le flanc droit du fort. De plus, 12 mortiers et 18 autres pièces sont positionnées dans la tranchée, près de la troisième batterie. Le , les Alliés parviennent à détruire les amarres du pont flottant et, malgré leurs efforts, les Français ne parviennent pas à le retenir. Le , à la suite d'une large brèche dans les murailles du fort, le général Coehorn décide de l'attaquer en soirée. 400 grenadiers soutenus par 4 bataillons montent alors à l'assaut du fort Bourgogne tandis que le commandant français du fort, M. de Rabutin, fait évacuer le gros de sa garnison par bateau vers la ville, de l'autre côté du Rhin. Le fort est pris par les Alliés dans la soirée. Le , les assiégeants repositionnent leurs pièces d'artilleries, soit 80 pièces de canons, 40 mortiers et 500 petits mortiers. Ils progressent leurs tranchées au sud, vers le nouvel ouvrage. Après trois jours de bombardement des murailles, les Français font une sortie côté sud avec 1 200 fantassins du régiment Royal et du régiment de la Couronne et 400 cavaliers. Ils attaquent les troupes de la tranchée du général Dedem et parviennent à détruire une dizaine de canons et à neutraliser 200 à 250 hommes, avant de se réfugier derrière les fortifications de la ville. À partir du , les troupes du prince de Hesse attaquent le côté nord, soutenues par leur artillerie. Malgré une résistance farouche des assiégés, ils parviennent à forcer le passage et à occuper les premières et secondes contrescarpes des fortifications. Les bombardements se poursuivent le lendemain, à tel point que le marquis d'Alègre fait battre la chamade dans l'après-midi du . Les conditions de reddition sont négociées et dès le lendemain, la garnison composée de 3 600 soldats français et de l'électeur est conduite, avec tous les honneurs, à Luxembourg[1]. Conditions de capitulationLa convention de capitulation signée par le duc de Marlborough et le marquis d'Alegre compte 11 articles.
— Convention de capitulation[2] Notes et référencesNotes
RéférencesSources et bibliographieLes sources sont classées par date de parution
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