Shinmin no michi
Shinmin no michi
Le Shinmin no Michi (臣民の道 , « La Voie des sujets ») est un manifeste idéologique publié par le Ministère de l'Éducation du Japon durant la Seconde Guerre mondiale à destination du grand public pour expliquer en termes clairs ce qui est attendu de lui « comme peuple, nation et race »[1]. OriginesDurant l'été 1941, le premier ministre Fumimaro Konoe, ordonne au ministre de l'Éducation du Japon de composer une « Bible du peuple japonais » sous le titre Shinmin no Michi, qui est aussi parfois appelée Hito-do (« La Voie des sujets »), ou Shinja-do (« La Voie des partisans »). La première édition de 30 000 exemplaires est publiée en et distribuée dans toutes les écoles du Japon. Le Shinmin no Michi offre trois chapitres qui nécessitent seulement quelques minutes de lecture, expliquant comment les sujets de l'empereur doivent se comporter. Il présente également un bref aperçu de l'histoire du monde du point de vue japonais dans le premier tiers du premier chapitre. ThèmesUn des thème principaux du livre s'attarde sur la descendance directe de l'empereur Shōwa de la déesse Amaterasu et sur la caractérisation religieuse du kokutai identifié comme une « théocratie » dans laquelle « La Voie des sujets » de l'empereur émane de la politique de l'empereur qui est de protéger et préserver la coexistence du Trône Impérial avec les Cieux et la Terre »[2]. L'empereur Shōwa et sa guerre (seisen) sont décrits comme « sacrés ». Les vertus qu'il incarne sont uniques et immuables[3].
La piété filiale et la loyauté sont les vertus suprêmes des sujets de l'État impérial et le livre dénonce l'« individualisme », le libéralisme, l'utilitarisme et le matérialisme qui mettent en péril ces vertus[3].
Le Shinmin no Michi fait également valoir que les puissances alliées visent à la domination du monde depuis des siècles et ont eu beaucoup de succès comme en témoigne le fait que seulement quelques milliers d'Européens dirigent maintenant plus de 450 millions d'Asiatiques. Le système de valeurs occidental, basé sur la cupidité et la complaisance, est jugé responsable des d'innombrables et sanglantes guerres d’agression et de la crise économique mondiale actuelle. L'Amérique est l'objet de critiques spécifiques avec mention de l'esclavagisme des noirs et du mauvais traitement des minorités et des immigrants.
En ce qui concerne la guerre en Chine « sacrée » :
Dans le Shinmin no Michi, les États-Unis et la Grande-Bretagne sont accusés d'entraver la mise en place d'un état de paix général entre le Japon et la Chine. Les autres sections traitent des coutumes sociales et morales corrects suivies de quelques idées raciales et eugénistes, de la théologie et la religion, aux doctrines martiales et autres aspects des coutumes locales. La voie de la familleLe Shinmin no Michi est complété en 1942 par le Ie no Michi (ou formellement, le Senji Katei Kyuiku Shido Yoko), qui élabore sur des sections du Kokutai no Hongi concernant les relations hiérarchiques traditionnelles dans la famille. L'harmonie de la famille est maintenue en faisant en sorte que chaque membre remplisse sa fonction propre au sein de la structure familiale et de la même façon, ce principe s'applique également à la communauté dans son ensemble, ainsi qu'à l'État[7]. Voir aussiNotes et référencesBibliographie
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