La seigneurie de Grimbergen est un ensemble de terres, situées entre l'Escaut, le Rupel et la Dendre, possédées et administrées par les seigneurs de Grimbergen depuis le Moyen Âge jusqu'à la fin de l'Ancien Régime.
Aux alentours du début du XIVe siècle, les seigneurs de Grimbergen établissent leur résidence à l'emplacement actuel du Prinsenkasteel, alors appelé Boksem[2]. Leur forteresse est toutefois à nouveau détruite à la suite des sièges de 1488 et 1489, menés respectivement par Maximilien d'Autriche, alors régent des Pays-Bas bourguignons, et par Albert III de Saxe[2].
Époque moderne
La seigneurie de Grimbergen est élevée en 1625 au rang de comté en faveur de Godefroid de Glymes.
En 1686, le comte de Grimberghe, Philippe-François de Glymes, est élevé au rang de prince par le roi d'Espagne Charles II[3].
La seigneurie, divisée en 1197, est réunie en une principauté unique en 1752, lorsque Anne de Hanovre cède la partie qu'elle avait reçue de son époux, Guillaume IV d'Orange-Nassau, à Maximilienne d'Ongnies, princesse de Grimberghe.
Le domaine passe ensuite dans le giron de la famille de Mérode à la suite du mariage, en 1778, du comte Charles de Mérode (1762-1830) avec Marie d'Ongnies de Mastaing, princesse de Grimberghe. Leur fils aîné, Henri de Mérode (1782-1847), est le premier membre de la famille à porter le titre de prince de Grimberghe.
Époque contemporaine
Le système féodal et les droits des seigneurs de Grimbergen prennent fin à la suite de l'occupation en 1794 des Pays-Bas autrichiens par les troupes françaises et à la réunion en 1795 de la Belgique à la République française[4]. En 1831, la Constitution du Royaume de Belgique rétablit les titres de noblesse, sans toutefois y attacher de privilèges[5]. Néanmoins, la famille de Mérode possède encore à cette époque des propriétés à Grimbergen, dont certaines seront revendues à la commune. C'est le cas du domaine du Prinsenkasteel, aujourd'hui reconverti en parc public.