Samuel MacfarlaneSamuel Macfarlane, né en 1837 à Johnstone et mort à Southport en 1911[1] est un missionnaire anglais. Il joue un rôle actif dans les dissensions entre missionnaires français et britanniques pour l'évangélisation des îles Loyauté puis dans les tentatives d'évangélisation de la Nouvelle-Guinée. Jeunesse et formationSamuel Macfarlane naît le à Johnstone en Écosse dans une famille modeste[2]. Après une scolarisation réduite et un apprentissage, il devient cheminot[3]. En 1853, sa famille vient s'installer à Manchester. Accepté par la London Missionary Society, il est ordonné le puis nommé aux îles Loyauté[4]. Il épouse Elizabeth Ursula Joyce, la sœur d'un collègue, puis s'embarque avec elle le et arrive à Lifou le 30 octobre[3]. Première affectation à LifouL'arrivée de Macfarlane à Lifou fait suite à un début d'évangélisation par la London Missionary Society, avec le débarquement en 1841 de missionnaires mélanésiens[5]. Elle s'inscrit par ailleurs dans le contexte de luttes d'influence entre la France et l'Angleterre à propos des îles Loyauté, non inscrites dans le protocole d'annexion de la Nouvelle-Calédonie par la France en 1853[6], marqué par l'arrivée de pères maristes à Lifou en 1858[7], et d'autre part de conflits locaux[8]. L'activité locale de Macfarlane est décrite comme « active, pointilleuse »[9]et « brutalement professionnelle »[3] : en 1862, il ouvre dans la capitale de l'île une école pastorale dénommée Britania sur laquelle flotte parfois le drapeau anglais ou fait nommer des policemen indigènes notamment chargés de pousser les paroissiens à fréquenter son temple le dimanche. Ces procédés donnent un prétexte à une prise de possession militaire de l'île par la France en 1863[6], suivie de turbulences et de tensions qui finissent par contraindre en 1869 la London Missionary Society à lui trouver une nouvelle affectation[3]. Exploration et évangélisation de la Nouvelle-GuinéeAprès l'arrivée de son remplaçant en 1870, Macfarlane fait entre mai et novembre 1871 un premier voyage de reconnaissance en Nouvelle-Guinée, puis rentre en Angleterre où il publie une Histoire de la mission de Lifou (1873) et fait approuver par ses supérieurs son projet pour la Nouvelle-Guinée[3]. À bord d'un petit bateau à vapeur, il explore une partie des fleuves qui débouchent sur la côte sud de l'île, dans l'espoir — déçu — de trouver où installer une nouvelle mission[10]. Le compte-rendu d'une de ces expéditions, la remontée du fleuve Fly, est publié en 1876[11]. Gibbney attribue à Macfarlane, en l'espace de quatre ans, 23 voyages en Nouvelle-Guinée, la visite de 80 villages, l'établissement de 12 missions et l'apprentissage de 6 langues[3]. John Garrett tire un bilan plus mitigé, estimant que Macfarlane délègue à des enseignants mélanésiens la tâche et les risques de tentatives d'établissement à l'intérieur des terres[12], préférant implanter et superviser un réseau de petites congrégations sur les îles du détroit de Torrès[13]. Il rentre définitivement en Angleterre en 1887 et se montre critique vis-à-vis des tentatives d'implantation vers l'intérieur que ses anciens collègues, Chalmers et Lawes, continuent de poursuivre[14]. Publications
Références
Bibliographie
Liens externes
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