Salvator ZabbanSalvator Zabban Photographie de Zabban par Nadar
Salvator Zabban, né à Ancône vers 1810 et mort à Paris le , est un journaliste financier français d'origine italienne. BiographieNé vers 1810 à Ancône, ville du Métaure où vivait une importante communauté juive, Salvator Zabban est le fils de Perla Osimo et d'Élie Zabban[1]. Installé à Senigallia, le jeune Zabban compte parmi les sympathisants des carbonari opposés à la politique autoritaire du pape Grégoire XVI. Impliqué dans le mouvement révolutionnaire des Marches en 1831, il doit quitter les États pontificaux lors de la répression de l'insurrection[2]. Il se réfugie tout d'abord à Marseille, puis à Bordeaux et enfin à Madrid, où il rencontre Andrés Borrego (d), fondateur du journal El Español (d). Après avoir rejoint la rédaction de ce quotidien, Zabban en devient le correspondant parisien en 1844[3]. À ce titre, il est nommé chevalier de l'ordre de Charles III d'Espagne à la fin de l'année 1847 par la reine Isabelle II[4]. Fréquentant aussi bien les milieux littéraires parisiens que les coulisses du palais Brongniart, Zabban se spécialise dans le journalisme financier[3]. El Español ayant été supprimé en 1848, Zabban collabore quelque temps au Constitutionnel[3]. Au cours des années 1850, il se fait surtout connaître des lecteurs du Charivari, sous le pseudonyme de « Castorine » et sous son vrai nom, avec lequel il signe dès 1858 la chronique boursière du célèbre journal satirique. Il rédige celle-ci de manière littéraire et spirituelle, ce qui tranche avec les bulletins financiers plutôt arides des autres journaux[5]. En 1862, il est nommé chevalier de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare par Victor-Emmanuel II[6]. L'année suivante, il reçoit du sultan Abdülaziz la décoration du Médjidié[7]. En 1873, son buste en terre-cuite, sculpté par Élisabeth Denécheau, est exposé au Salon[8]. Cette œuvre est diversement accueillie par la critique, Octave Lacroix admirant son « exécution très-distinguée »[9], tandis qu'Albert Wolff juge que l'artiste a donné au journaliste « un petit air de vieux ratatiné »[10] dont s'amuse également le caricaturiste Cham, confrère et ami de Zabban, dans sa revue humoristique du Salon[11]. Malade et éprouvé par d'importantes pertes au jeu[12], Salvator Zabban meurt d'une apoplexie séreuse à son domicile du no 31 de la rue Saint-Georges le , à l'âge de 75 ans[1]. Il est inhumé quatre jours plus tard au cimetière du Montparnasse (30e division)[13]. DistinctionsRéférences
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