Salima Naji, née à Rabat le , est une architecte et anthropologue marocaine, spécialiste et promotrice des réalisations en terre et autres matériaux marocains traditionnels.
En tant qu'architecte, Salima Naji utilise les matériaux premiers comme les briques de terre et les pierres, plutôt que le ciment[6],[3], d'abord dans le cadre de restauration de greniers collectifs, puis d'autres types de bâtiments[3]. Elle restaure ainsi des villages fortifiés ou ksours, des mosquées, des greniers collectifs[3], des synagogues[7].
Elle conçoit aussi de nouveaux bâtiments culturels qui utilisent les matériaux en pierre comme le centre culturel d'Aït Ouabelli dans la province de Tata[8] et en terre comme le centre des archives de Tiznit, réalisé essentiellement en adobes, des briques d'argile[9],[6]. Elle privilégie une architecture avec les matériaux disponibles localement à l'exception des éléments en béton ou métalliques imposés par le code de l'urbanisme[8]. En 2023, elle termine la restauration de la casbah d'Agadir[4].
Salima Naji appelle « paléo-innovation » son processus d'étude des techniques historiques pour construire des bâtiments contemporains adaptés au réchauffement climatique[10]. Elle défend une architecture terrestre ancrée dans le territoire, avec les ressources locales, contre une architecture hors-sol produite avec des matériaux industriels[4].
Elle écrit de nombreux ouvrages sur l'architecture marocaine[11].
Ouvrages
Portes du sud marocain, Aix-en-Provence, Edisud, et Casablanca, la Croisée des chemins, 2003.
Greniers collectifs de l'Atlas : patrimoines du Sud marocain, Aix-en-Provence, Édisud, et Casablanca, Éd. la Croisée des chemins, 2006.
Art et architectures berbères du Maroc : Atlas et vallées présahariennes, 2e éd., Casablanca, Éd. la Croisée des chemins, 2009.
Fils de saints contre fils d'esclaves : les pèlerinages de la Zawya d'Imi n'Tatelt, Anti-Atlas et Maroc présaharien, Angers, les Cinq parties du Monde, et Rabat, DTG Société nouvelle, 2011 [présentation en ligne].